État civil :
Né le 8 octobre 1848
Décédé le 14 avril 1931
Profession :
Entrepreneur de travaux publics
Département :
Lot-et-Garonne
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 8 avril 1906
Fin de mandat le 10 janvier 1920 ( Non réélu )

1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)

1889-1940

BELHOMME (GASTON, JEAN-MARIE), né le 8 octobre 1848 au Boscla, commune de Saint-Vite-de-Dor (Lot-et-Garonne), mort le 14 avril 1931 à Libos, commune de Fumel (Lot-et-Garonne).

Sénateur du Lot-et-Garonne de 1906 à 1920

Gaston, Jean-Marie Belhomme fit ses études secondaires au collège d'Istrie, fondé par le Maréchal Bessières, duc d'Istrie, à Prayssac (Lot), d'où il était originaire. Ayant obtenu son baccalauréat, il entra en mathématiques spéciales au collège Sainte-Barbe, à Paris, pour y suivre les cours préparatoires à l'Ecole Polytechnique et à l'Ecole centrale des Arts et Manufactures. Il y eut pour condisciples deux de ses compatriotes qui devinrent les généraux Brun et Carrier et- qui devaient accéder, le premier, au Ministère de la Guerre, le second au commandement militaire du Sénat, au Palais du Luxembourg.

Il fréquentait, au quartier latin, la « popote » de Léon Gambetta où il rencontrait, chaque dimanche, des Quercynois tels que le docteur Péphaut, futur directeur de l'hôpital des Quinze-Vingts, et son ami Lairy, futur directeur du Cabinet de Gambetta, avant d'être notaire à Toulouse.

C'est dans ce milieu, animé par Mlle Bénedetta Gambetta (que l'on surnommait « Barnave », en raison de son tempérament combatif) que Gaston, Jean-Marie Belhomme affermit ses convictions républicaines que lui avait déjà inculquées son père, seul de sa commune à avoir voté « non » au premier plébiscite, le second devant être marqué d'un « non » supplémentaire, celui de son fils. Benedetta Gambetta devait, un peu plus tard, épouser M. Jouinot et devenir la mère du général de cavalerie qui s'illustra au Moyen-Orient.

Mais le père et le fils Belhomme devaient payer leur attachement aux convictions républicaines, le premier d'une décision de déportation à Cayenne, le deuxième d'une arrestation lors de la visite du Sultan de Constantinople à l'empereur Napoléon III pour cris irrévérencieux à l'adresse de ce dernier. Gaston, Jean-Marie Belhomme n'en fut pas moins admis aux concours d'entrée à l'Ecole centrale des Arts et Manufactures et à l'Ecole militaire spéciale de Saint-Cyr.

Des événements familiaux imprévus l'obligèrent à renoncer au bénéfice de ce double succès. Il se spécialisa dans la conduite des travaux publics. On lui doit, en ce domaine, d'importantes réalisations, notamment les ouvrages d'art de la ligne de chemin de fer de Périgueux à Agen (viaduc des Ondes, pont de Ladignac sur le Lot, viaduc de Hautefage).

Il fut mobilisé durant la guerre de 1870-1871, au régiment des Mobiles de Lot-et-Garonne et prit part aux opérations de l'armée de la Loire, sous le commandement du général Chanzy et, plus particulièrement, à la bataille de Beaugency, d'abord en qualité de sous-officier, puis de sous-lieutenant du Génie. Démobilisé, il se fixa à Libos (Lot-et-Garonne), où il créa une fabrique de chaux et ciment qu'il exploita jusqu'en 1914.

Il débuta dans la politique comme conseiller municipal de Fumel, le 23 janvier 1881, pour le rester jusqu'au 17 mai 1896.

En 1889, il fut élu conseiller général du canton de Fumel, battant le baron Bertrand de Langsdorf, descendant direct de la famille des Fumel. Il devait conserver ce mandat jusqu'en 1925, où il se retira volontairement en faveur de son -ami Georges Escande, futur maire de Fumel et futur sénateur de Lot-et-Garonne.

Il avait été lui-même maire adjoint de Fumel du 20 mai 1888 au 14 mai 1892 et devait retrouver son mandat de conseiller municipal le 20 mai 1900, pour le garder jusqu'au 17 mai 1912.

Au renouvellement sénatorial du 3 janvier 1897, il prit la tête de la liste radicale, opposée à la liste républicaine qui comprenait Armand Fallières, Léopold Faye et Joseph Chaumié. C'est cette dernière liste qui l'emporta avec 426 voix à Chaumié, 374 à Fallières et 351 à Faye; il en obtenait lui-même 322.

Le décès de Léopold Faye, le 5 septembre 1900, laissa vacant un siège de sénateur. Gaston, Jean-Marie Belhomme, qui s'était porté candidat, fut battu par Edouard Giresse, qui obtint 361 voix, .alors qu'il n'en recueillait lui-même que 302.

Au renouvellement du 7 janvier 1906, il fut encore mis en minorité par la liste républicaine composée de Fallières, Chaumié et Giresse. Mais, le 13 février 1906, Armand Fallières, élu Président de la République, abandonna son siège de - sénateur. Une élection partielle eut lieu le 8 avril suivant et, après une lutte passionnée contre treize candidats, Gaston, -Jean-Marie Belhomme fut élu au troisième tour de scrutin par 457 voix contre 156 à Botet de Lacaze, conservateur.

Ainsi, pour la première fois, un radical-socialiste entrait au Sénat pour y représenter le Lot-et-Garonne et il devait conserver ce mandat jusqu'au renouvellement du 11 janvier 1920, soit pendant quatorze ans.

Siégeant dans diverses Commissions ad hoc, Gaston, Jean-Marie Belhomme traita, à la tribune, de nombreuses questions parmi lesquelles on retiendra plus particulièrement celles concernant : les lignes de chemin de fer (1906); la loi de finances de l'exercice 1907 (1907) ; la crise des transports, le rachat de la Compagnie des chemins de fer de l'Ouest (1908); le tarif général des douanes, le recrutement de l'armée (1910); le budget des Travaux publics de l'exercice 1911 (1911) ; le budget de l'exercice 1912 (1912) ; le budget du Ministère des Travaux publics de l'exercice 1914 (1914) ; Il présenta, en outre, plusieurs rapports relatifs à l'exploitation des chemins de fer français.

Il subit un échec aux élections de 1920 - il avait 72 ans - mais conserva, jusqu'en 1925, son mandat au conseil général dont il était le doyen d'âge.

Il se retira alors de la vie publique, mais demeura, néanmoins, le conseiller souvent consulté et toujours écouté de ses compatriotes qu'impressionnaient sa riche expérience et sa verte vieillesse.

Il mourut à 83 ans, à Libos. La presse locale lui consacra d'élogieux articles nécrologiques.

Gaston, Jean-Marie Belhomme était médaillé de la guerre de 1870, Officiel d'académie depuis le 2 juillet 1891, Officier de l'Instruction publique du 1" janvier 1905, et chevalier de la Légion d'honneur du 27 mai 1921.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Gaston BELHOMME

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