État civil :
Né le 2 septembre 1831
Décédé le 26 mars 1905
Profession :
Industriel
Département :
Tarn
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 8 janvier 1882
Elu le 4 janvier 1891
Elu le 28 janvier 1900
Fin de mandat le 26 mars 1905 ( Décédé )


Ancien Vice-président du Sénat

avant 1889  (Extrait du «Robert et Cougny»)
1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)

avant 1889

BARBEY (EDOUARD), sénateur, ministre de la marine et des colonies en 1887, né à Béziers (Hérault), le 2 septembre 1831, est allié, par son père, à plusieurs familles de Genève du canton de Vaud et du canton de Neufchâtel. Un de ses parents, M. William Barbey-Boissier-d'Orbe, est membre du conseil fédéral. Il passa par l'Ecole navale de Brest ; aspirant en 1849, il fit successivement plusieurs campagnes importantes, celle de la Belle Poule, dans les mers des Indes, puis celle de Crimée sur le Jean-Bart et le Magellan. Il n'avait que vingt-cinq ans et était enseigne de vaisseau, lorsque sa conduite dans l'expédition de Cazamance, sur les côtes d'Afrique, lui valut la décoration de la Légion d'honneur. En 1862, il donna sa démission de lieutenant de vaisseau, se maria et s'occupa, jusqu'en 1870, d'affaires industrielles, aidant son père dans la direction des filatures de laines que ce dernier possédait à Mazamet (Tarn). Il reprit du service lors de la guerre franco-allemande. Le gouvernement de la Défense nationale lui donna le grade de commandant dans l'artillerie de la rive gauche à Paris, où il se distingua pendant le siège. Promu officier de la Légion d'honneur, il retourna dans le Tarn après la conclusion de la paix, devint maire de Mazamet (fonction qu'il occupa jusqu'en 1883, sauf pendant la période du Seize-Mai), et conseiller général de ce canton. Il avait essayé à trois reprises, en 1876, en 1879 et en 1881, d'être élu député de l'arrondissement de Castres ; mais il avait échoué comme candidat républicain contre le baron Reille, bonapartiste, ancien sous-secrétaire d'Etat au Seize-Mai. Lors du renouvellement triennal du 8 janvier 1882, il fut élu sénateur du Tarn, par 225 voix, sur 396 votants. Il s'inscrivit à la gauche républicaine, vota avec ce groupe politique, et déposa (1883) un amendement qui fit assez de bruit relatif à la situation des membres des familles ayant régné sur la France ; cet amendement adoucissait la loi votée par la Chambre en supprimant l'inégibilite des princes et en substituant à l'incapacité légale de remplir des fonctions militaires la mise en disponibilité facultative. Le gouvernement se rallia à cet amendement qui fut soutenu par le ministère, mais rejeté par le Sénat à 3 voix de majorité. M. Batbey prit part aussi à la discussion des lois sur l'organisation municipale, sur l'instruction primaire, où il proposa d'autoriser le ministre à conserver l'école congréganiste sur la demande du conseil municipal et l'avis conforme au conseil départemental de l'instruction publique ; cet amendement fut rejeté par 135 voix coutre 132. Il parla aussi sur le budget de la marine, la politique coloniale, etc. Il fut un des secrétaires du Sénat. Enfin, dans le ministère du 31 mai 1887 (ministère Rouvier), M. Barbey fut appelé à prendre le portefeuille de la marine et des colonies jusqu'à la chute du ministère (novembre 1887). M. Barbey a continué de siéger à la gauche républicaine et a voté, dans la dernière session : le 13 février 1889, pour le rétablissement du scrutin uninominal; le 18 février, pour le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse ; le 29 mars, pour la proposition de loi sur la procédure à suivre devant le Sénat pour juger toute personne inculpée d'attentat contre la sûreté de l'Etat (affaire Boulanger).

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Robert et Cougny (1889)

1889-1940

BARBEY (EDOUARD, POLYDORE, ISAAC) né à Béziers (Hérault) le 2 septembre 1831, mort à Paris, le 26 mars 1905.

Sénateur du Tarn de 1882 à 1905.

Ministre de la Marine et des Colonies (mai à décembre 1887). Ministre de la Marine de 1889 à 1892. (Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. 1, p. 162.)

Nommé Ministre de la Marine dans le 2e Cabinet Tirard le 10 novembre 1889, en remplacement du Vice-amiral Krantz, il le resta dans le 4e Cabinet de Freycinet du 17 mars 1890.

En cette qualité, il prit part à la Chambre à de nombreuses discussions, notamment sur le projet de loi concernant la création d'une école du Service de santé de la marine et de trois annexes (1889), et soutint pendant la session ordinaire de 1890, la discussion du budget de la marine de l'exercice 1891. Il plaida pour les arrangements conclus en 1890 avec le roi du Dahomey, et défendit à la fin de l'année 1891 le budget du Ministère de la marine de l'exercice 1892.

Au Sénat, il retrouva en 1890 le projet de loi portant création d'une Ecole de santé de la marine qu'il avait fait approuver par la Chambre et qu'il fit adopter par la Haute-Assemblée, ainsi que le budget de la marine de l'exercice 1891 qu'il défendit avec toute sa force de persuasion.

Il conserva son mandat de Sénateur au renouvellement du 4 janvier 1891 et toujours en qualité de ministre de la marine, soutint devant ses collègues le budget de son département.

Le 4e Cabinet de Freycinet ayant démissionné le 19 février 1892, Edouard Barrey réintégra son banc de Sénateur. Il fut chargé de plusieurs rapports sur divers projets financiers, au nom de la commission des finances et, le 8 juin 1893, soutint l'un d'eux concernant la construction d'un nouveau bassin au port de Marseille.

Il fut nommé en 1893 Vice-président de la commission des finances, et président de la commission de la Marine.

Il déposa à ce titre de nombreux rapports et défendit à la tribune le 17 décembre de la même année celui ayant pour objet l'amélioration du port du Havre et de la Basse-Seine. Il se fit entendre en 1894, comme rapporteur, dans la discussion du projet de loi portant fixation du Budget du Ministère des Travaux publics pour l'exercice 1895, et intervint dans le débat relatif aux contributions directes et aux taxes y assimilées du même exercice. Il s'intéressa également au Budget du ministère de la marine.

Elu Président de la Commission des finances en 1896, son activité ne se ralentit pas, et il prit part, en cette qualité, à tous les débats financiers sans pour cela négliger les questions maritimes qui lui tenaient au coeur.

Il est réélu Sénateur le 28 janvier 1900 et retrouve aussitôt son fauteuil de président de la Commission de la marine, tout en conservant celui de président de la Commission des finances. Il se fait entendre au cours de toutes les discussions financières et maritimes. Il est nommé le 10 janvier 1901 Vice-président du Sénat et le 1er février à nouveau président de la Commission de la marine Avec la même ardeur il s'attaque aux problèmes qui l'occupent et s'intéresse en outre à la protection de la santé publique (1901).

Il conserve en 1902, 1903 et 1904 son siège de Vice-président du Sénat et est élu en même temps Vice-président de la Haute Cour de justice. Il dépose quelques pétitions et un rapport sur un projet de loi tendant à compléter l'outillage du port de Dankeique et meurt le 26 mars 1905 dans. son appartement de l'Avenue de l'Observatoire à Paris.

A la séance du 29 mars,. le président Armand Fallières prononce un éloge funèbre dans lequel il retrace la carrière exceptionnelle du défunt. Dans son testament, Edouard Barbey léguait une grande partie de ses biens à la ville de Mazamet, sous condition de les affecter à l'amélioration du sort de la classe ouvrière.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Edouard BARBEY

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