État civil :
Né le 17 mars 1827
Décédé le 1er février 1901
Profession :
Magistrat
Département :
Charente-Inférieure
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu du 25 janvier 1885 au 6 janvier 1894 ( Non réélu )

Devenu Sénateur le 23 septembre 1894
Fin de mandat le 1er février 1901 ( Décédé )

avant 1889  (Extrait du «Robert et Cougny»)
1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)

avant 1889

BARBEDETTE (PIERRE-LÉANDRE-HIPPOLYTE), député de 1878 à 1885 puis membre du Sénat, né à Poitiers (Vienne), le 17 mars 1827, étudia le droit et débuta dans la magistrature comme substitut du procureur impérial à la Rochelle, puis devint juge au même tribunal ; il donna sa démission en 1870 pour protester contre la révocation de M. Chaudreau, président du tribunal de la Rochelle, prononcée par le gouvernement de la Défense Nationale. Il s'occupa en même temps beaucoup de musique théorique et pratique, collabora au Ménestrel et publia des études sur Beethoven (1859) Chopin (1861), Weber (1862), Schubert (1866), Mendelssohn (1869), Chants populaires de la Pologne (1870), plus une brochure : Du progrès (1856) et des Études sur la littérature contemporaine (1865). Il écrivit aussi dans des journaux, notamment au Courrier de la Rochelle, qu'il ne quitta qu'à la suite d'attaques violentes de M. Valleton, rédacteur de la Charente-Inférieure, qu'il fit condamner devant le tribunal de la Rochelle. Rallié par la suite à la République, il brigua d'abord le mandat législatif dans le département de la Charente-Inférieure, le 20 février 1876; les électeurs de la Rochelle ne lui donnèrent que 8,044 voix contre 9,442 à M. Fournier, candidat bonapartiste élu. Le 14 février 1877, il échoua une seconde fois avec 9,431 voix contre le même concurrent, qui passa avec 9,957 voix. Mais l'élection de M. Fournier fut invalidée, et les électeurs de la Rochelle, convoqués à nouveau, donnèrent 9,528 voix à M. Barbedette et 8,367 seulement au candidat conservateur. Barbedette siégea à l'Union républicaine et vota avec les opportunistes à la fois contre la droite et contre les intransigeants. Aux élections générales du 21 août 1881, il fut renommé, cette fois sans concurrent, par 11,495 voix sur 13,581 votants et 23,506 inscrits.

Il appartint, sous la législature de 1881-85, à la majorité qui soutint les ministères Ferry et Gambetta, et sanctionna la politique coloniale et la guerre du Tonkin. Enfin, le 6 janvier 1885, il a été élu sénateur de la Charente-Inférieure par 546 voix sur 1,041 électeurs, il prit place à gauche, et a voté, le 22 juin 1886, pour l'expulsion des princes, et, dans la dernière session, le 13 février 1889, pour le rétablissement du scrutin uninominal, le 18 février pour la proposition de loi Lisbonne restrictive de la liberté de la presse, le 29 mars pour la procédure à suivre devant le Sénat érigé en haute Cour de justice (affaire Boulanger).

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Robert et Cougny (1889)

1889-1940

BARBEDETTE (PIERRE, LÉANDRE, HIPPOLYTE), né le 17 mars 1827 à Poitiers (Vienne), mort à Paris le 1er février 1901.

Député de la Charente-Inférieure de 1878 à 1885.

Sénateur de la Charente-Inférieure de 1885 à 1894 et de 1894 à 1901. (Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. 1, p. 159.)

Le 28 mai 1889, il est entendu comme rapporteur dans la discussion du projet de loi, adopté par la Chambre des députés, portant augmentation du nombre des cantons de la ville de Lille. Le 11 juillet 1893, il prend part au débat sur le projet de loi relatif à l'assistance médicale gratuite.

Au renouvellement triennal du 7 janvier 1894, il se fait battre par Auguste Calvet. Mais le 26 juillet de la même année, un siège se trouve vacant dans son département par suite du décès de Charles Moinet et il réussit à le conquérir à l'élection partielle du 23 septembre 1894. Sa carrière de Sénateur n'aura été interrompue que pendant quelques mois. Il reprend sa place à son banc, mais son activité se ralentit quelque peu. Le 20 mars 1896, il se fait entendre dans la discussion du budget des recettes de l'exercice 1897, et le 27 mars dans celle du budget des dépenses.

Ce furent ses dernières interventions. Il devait mourir le 1er février 1901, en cours de mandat. Son éloge funèbre fut prononcé par le Président Armand Fallières à la séance du 4 février.

Il laissait un fils, Firmin-Frédéric qui fut maire de Djidjelli et membre du Conseil supérieur de l'Algérie, et une fille, mariée à l'artiste peintre Pierre Bracquemond.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Pierre BARBEDETTE

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