État civil :
Né le 19 novembre 1816
Décédé le 14 juin 1877
Profession :
Journaliste
Département :
Inamovible
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 16 décembre 1875
Fin de mandat le 14 juin 1877 ( Décédé )

avant 1889  (Extrait du «Robert et Cougny»)

avant 1889

ADAM (ANTOINE-EDMOND), représentant à l'Assemblée nationale de 1871, né le 19 novembre 1816, d'une famille de cultivateurs, au Bec-Hellouin (Eure) mort à Paris, le 14 juin 1877, vint terminer à Paris, à l'École de droit, ses études commencées au collège de Rouen, puis débuta dans le journalisme démocratique, au Précurseur d'Angers, dont il devint bientôt le rédacteur en chef. Il fit partie aussi, avant 1848, de la rédaction du National ; à la Révolution de février, comme Armand Marrast venait d'être appelé au poste de maire de Paris, Edmond Adam lui fut donné pour adjoint (10 mars 1848). Le 13 avril 1849 l'Assemblée constituante le comprit parmi les quarante membres désignés pour former le Conseil d'Etat, en même temps que Gauthier de Rumilly, Jean Reynaud, Edouard Charton, Jules Simon, etc. Il donna sa démission le lendemain du coup d'Etat, rentra dans la vie privée pour s'occuper activement d'affaires, et fut, jusqu'en 1866, secrétaire-général du Comptoir d'Escompte. Dans les dernières années de l'Empire, il contribua avec M. Peyrat, à la fondation du journal républicain, l'Avenir national. Le 4 Septembre le rendit à la vie politique. Il fut, le 11 octobre 1870, nommé préfet de police par le gouvernement de la Défense nationale; mais il donna sa démission à la suite des événements du 31 octobre, ne voulant pas s'associer aux mesures projetées, malgré les engagements pris, contre les principaux chefs du mouvement insurrectionnel. Edmond Adam dut à cette attitude d'être envoyé par le département de la Seine à l'Assemblée nationale, le 8 février 1871, avec 73,245 suffrages. A Bordeaux, puis à Versailles, il siégea sur les bancs de l'Union républicaine qui le choisit comme vice-président, puis comme président. Il se prononça, le 1er mars 1871, pour les préliminaires de paix; le 10 juin, contre l'abrogation des lois d'exil des membres de la famille des Bourbons; le 30 août, pour la proposition Rivet; le 3 février 1872, pour le retour de la Chambre à Paris; le 24 août 1871, contre la dissolution des gardes nationales; appuya Thiers le 24 mai, vota enfin contre le septennat et pour la Constitution du 25 février 1875.

Alors que M. Henri Rochefort, condamné à la déportation, était relégué à la prison de l'île d'Oléron, Edmond Adam prit ses enfants sous sa protection et en réclama la tutelle; c'est encore lui qui aida puissamment à l'évasion de l'auteur de la Lanterne, en lui expédiant les 25,000 francs dont une forte partie était promise au capitaine du navire anglais qui était venu le chercher dans les eaux de Nouméa.

En décembre 1875, il fut élu sénateur inamovible par 314 voix. Moins de deux ans après, il mourait d'un anthrax à la nuque. Victor Hugo, présent aux funérailles, rappela « sa loyauté scrupuleuse, son respect de la parole donnée, son dévouement sans réserve à la liberté, à la République, à la Révolution. » - Edmond Adam avait épousé Mlle Juliette Lamber qui s'était fait un nom dans la littérature, et dont le salon, fréquenté depuis dix-sept ans par les notabilités de la politique et des arts, est devenu un centre d'influence dans le monde parisien.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Robert et Cougny (1889)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Edmond ADAM

Avertissement : les extraits de tables nominatives et biographies sont issus d'une reconnaissance automatisée des caractères ; merci de nous signaler toute erreur ou coquille.

Page mise à jour le

Pour toute remarque relative à cette page, veuillez contacter : anciens-senateurs@senat.fr