F. UNE RÉFORME DES LYCÉES PROFESSIONNELS DONT LES CONSÉQUENCES BUDGÉTAIRES SE FERONT SENTIR APRÈS 2024

Plus d'un million d'élèves et apprentis sont scolarisés dans la voie professionnelle. Le Président de la République a annoncé en août dernier une refonte globale de l'enseignement professionnel .

Effectifs des formations professionnelles en 2010 et 2020

2010

2020

Scolaire

Apprentissage

Total

Scolaire

Apprentissage

Total

Niveau 3

214 299

191 857

406 156

129 805

182 068

311 873

dont CAP

133 173

176 956

310 129

122 673

161 458

284 131

Niveau 4

585 576

123 018

708 594

600 717

124 236

724 953

dont bac professionnel

577 803

67 020

644 823

594 097

57 452

651 549

dont brevet professionnel

47 778

47 778

43 855

43 855

Total

799 875

314 875

1 114 750

730 522

306 304

1 036 826

Source : commission des finances, État de l'école 2021

Celle-ci n'en est encore qu'aux premiers stades de la concertation et n'aura en conséquence aucun impact budgétaire dès 2023. Les discussions s'engagent pour l'heure sur quatre grands enjeux : « réduire le nombre de décrocheurs ; accompagner pour une poursuite d'étude réussie ; favoriser l'insertion professionnelle ; ménager des marges de manoeuvre en établissement tout en garantissant la valeur nationale du diplôme ». La réforme doit permettre de mieux adapter l'offre d'enseignement aux besoins de l'économie réelle , ce dont le rapporteur spécial se félicite.

Cependant, dès la rentrée 2022, 12 nouveaux diplômes ont été mis en oeuvre, parmi lesquels des baccalauréats professionnels (modélisation et prototypage 3D, accompagnement soins et services à la personne, etc.), des mentions complémentaires (encadrement secteur sportif) ou encore l'unité facultative secteur sportif du baccalauréat professionnel.

Les enjeux financiers les plus présents à ce stade concernent la mise en place d'une gratification des lycéens professionnels lors de leurs périodes de stage, lesquelles devraient par ailleurs être doublées . Selon les premières informations fournies au rapporteur spécial, le coût de la mesure serait, à réglementation constante, pour une année scolaire, d'environ 263 millions d'euros pour l'enseignement public et de 63 millions d'euros dans l'enseignement privé sous contrat . En retenant l'hypothèse de la hausse des stages en terminale, le coût de la mesure pourrait être approximativement de 426 millions d'euros pour l'enseignement public et de 103 millions d'euros dans l'enseignement privé sous contrat .

La réforme de la voie professionnelle constitue un enjeu central pour des enseignements encore trop peu valorisés. Il conviendra d'être très attentif au déroulement des discussions en cours.

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