B. UN EXERCICE 2017 MARQUÉ PAR L'ANNONCE DE LA CONSTRUCTION DE NOUVELLES PLACES DE PRISON

1. Hors dépenses de personnel, des moyens en hausse de 143 millions d'euros (+ 4,6 %)

Plus de 60 % des crédits de la mission « Justice » correspondent à des dépenses de personnel.

Entre la loi de finances initiale pour 2016 et le présent projet de loi de finances, les dépenses autres que celles de personnel augmentent de 143 millions d'euros (+ 4,6 %). En particulier, 40 millions d'euros sont prévus pour le programme 166 « Justice judiciaire », afin notamment de renforcer les moyens des juridictions.

Évolution des crédits (hors dépenses de personnel) par programme

(en millions d'euros)

LFI 2016

PLF 2017

Écart 2016-2017

Évolution

Justice judiciaire

980

1020

40

4,1 %

Administration pénitentiaire

1241

1286

45

3,6 %

Protection judiciaire de la jeunesse

326

335

9

2,8 %

Accès au droit et à la justice

367

411

44

12,0 %

Conduite et pilotage de la politique de la justice

202

207

5

2,5 %

Conseil supérieur de la magistrature

1,7

1,9

0,2

11,8 %

TOTAL

3117,7

3260,9

143,2

4,6 %

Source : commission des finances du Sénat à partir du projet annuel de performances

2. - 11 -

TAPEZ LE TITRE DU RAPPORT

En 2017, 45 % des moyens supplémentaires sont consacrés à l'administration pénitentiaire

Évolution (2015-2017) des crédits de la mission « Justice »

(en millions d'euros)

Source : commission des finances du Sénat à partir du projet annuel de performances

Entre 2007 et 2017, 60 % de la hausse des moyens sont consacrés à l'administration pénitentiaire : en dix ans, sur 2,4 milliards d'euros de moyens supplémentaires attribués au ministère de la justice, l'administration pénitentiaire a bénéficié de 1,4 milliard d'euros.

Évolution (2007-2017)
de la mission « Justice » et du programme 107 « Administration pénitentiaire »

Source : commission des finances du Sénat à partir des documents budgétaires

En 2017, sur une augmentation totale de 391 millions d'euros des crédits de paiement, 70 % (soit 272 millions d'euros) sont consacrés à l'administration pénitentiaire. S'agissant des autorisations d'engagement, la proportion est même de 90 %, en raison du programme immobilier pénitentiaire annoncé en octobre 2016 par le Gouvernement.

3. Le report du coût des annonces à l'après 2017

Si l'on analyse plus précisément la budgétisation des crédits de paiement de la mission, il apparaît que les moyens supplémentaires consacrés à l'administration pénitentiaire sont entièrement absorbés par l'évolution tendancielle des dépenses, en particulier l'impact des schémas d'emplois mis en oeuvre dans le cadre des plans de lutte antiterroriste (PLAT).

Plus généralement, pour l'ensemble du ministère de la justice, les mesures nouvelles (125,1 millions d'euros) sont pratiquement compensées par les économies (121,9 millions d'euros).

Répartition par programme
des mesures nouvelles et des économies proposées en 2017

(en millions d'euros)

Source : commission des finances du Sénat à partir des réponses transmises par le Gouvernement

Au contraire, pour ce qui concerne les autorisations d'engagement, l'administration pénitentiaire et, mais dans une moindre mesure, la justice judiciaire, bénéficient de marges de manoeuvre nouvelles conséquentes : les dépenses réelles afférentes à ces engagements seront réalisées sur les exercices futurs .

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