B. LE LANCEMENT DES OPÉRATIONS POUR LA DEUXIÈME TRANCHE DE 8 000 PLACES

Pour la deuxième tranche, cinq appels d'offres ont été lancés en 2020, quatre en 2021 et les six derniers le seront en 2022 : la totalité du programme « 15 000 » aura ainsi été passée en commande à la fin de l'année prochaine.

Le projet de loi de finances prévoit d'allouer 45,9 millions à la réalisation des opérations se rattachant à cette deuxième tranche, essentiellement pour les cinq projets les plus avancés (Saint-Laurent-du-Maroni, Avignon-Entraigues, Toulouse-Muret, Tremblay-en-France et Perpignan-Rivesaltes). Les études se poursuivent pour les établissements relevant des deuxième et troisième vagues. L'administration pénitentiaire est encore en discussion pour déterminer la localisation de certains sites, 10,8 millions d'euros étant prévus pour financer l'acquisition des terrains.

Interrogés pour savoir si l'échéance de 2027 pourrait être tenue, les représentants de l'APIJ ont admis qu'il s'agissait d'un « calendrier ambitieux », soumis aux aléas inhérents à tout programme de cette ampleur.

C. L'ENTRETIEN ET LA SÉCURISATION DU PARC PÉNITENTIAIRE

Les investissements consacrés à l'extension du parc pénitentiaire ne doivent pas se faire au détriment de l'entretien du parc existant : un manque d'entretien entraîne une dégradation rapide des bâtiments et impose ensuite des dépenses plus importantes de réhabilitation. Sur ce point, le rapporteur pour avis constate avec satisfaction que les crédits progressent en 2022 (115,4 millions d'euros, après 110 millions d'euros en 2020 et 2021). Des redéploiements internes sont susceptibles d'abonder cette enveloppe en cours d'année, comme ce fut le cas au cours des exercices antérieurs (la dépense totale s'est ainsi élevée à 130 millions en 2020 et devrait atteindre 138 millions en 2021).

La sécurité demeure un autre enjeu majeur, le personnel pénitentiaire étant trop souvent victime d'actes de violences inacceptables. Les moyens alloués à la sécurisation des établissements s'inscrivent en forte hausse (+ 113 %), pour atteindre 135,6 millions d'euros. Ils permettront d'améliorer les systèmes de détection des produits illicites ou dangereux, la lutte contre les drones et le brouillage des téléphones mobiles. L'administration pénitentiaire prévoit également de déployer un nouveau terminal mobile qui permettra aux surveillants de communiquer, d'accéder à leurs applications métier et de déclencher une alarme.

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