D. L'ORGANISATION DES GRANDS ÉVÉNEMENTS SPORTIFS

L'année 2018 aura été marquée par le succès de l'organisation du Grand prix de France de Formule 1 le 24 juin sur le circuit Paul-Ricard du Castellet et de la Ryder Cup du 25 au 30 septembre au Golf National de Saint-Quentin-en-Yvelines tandis que 2019 se distinguera par l'organisation de la Coupe du monde de football féminine.

L'organisation de ces deux grands événements sportifs illustre une évolution importante dans la stratégie de la France après l'échec de la candidature de Paris à l'organisation des JO de 2012. Les décideurs du mouvement sportif ont pris conscience qu'il était indispensable, avant de prétendre accueillir les plus grands événements sportifs, d'être capable d'organiser des épreuves de moindre envergure afin de développer un savoir-faire et d'améliorer progressivement la qualité de nos équipements. Le ministère et le mouvement sportif ont ainsi fait de l'accueil des grands événements sportifs une priorité.

À ces événements ponctuels s'ajoutent certains événements récurrents totalement privés ou ne faisant pas l'objet d'une aide directe de l'État comme Roland-Garros, le Tour de France cycliste et les 24 heures du Mans, qui illustrent un savoir-faire indéniable dans l'organisation des grands événements sportifs. Ce savoir-faire a été une nouvelle fois récompensé avec l'attribution à la France de la Coupe du monde de rugby pour 2023 à l'issue d'une compétition avec l'Afrique du Sud et l'Irlande.

Le bilan de l'accueil de ces compétitions est sans aucun doute positif, car elles permettent d'irriguer économiquement des territoires et sont pourvoyeuses d'investissements, d'activités et d'emplois. Ces compétitions sportives constituent également des sources de revenus essentielles pour les nouvelles salles ou stades multi usages qui ont été construits dans plusieurs régions ces dernières années.

Pour autant la question de l'adaptation de cette offre se pose aujourd'hui compte tenu du nombre au final limité d'événements à organiser. Si l'abandon du projet de stade de la Fédération française de rugby (FFR) au sud de Paris se révèle probablement la plus sage décision compte tenu de la rénovation à venir du stade de France et de l'inauguration de la U Arena de Nanterre, il apparaît que l'Euro 2016 a donné lieu à la construction de stades dont la taille dépasse souvent les besoins locaux avec pour conséquence des risques pour les finances publiques, notamment locales.

Certains grands équipements comme le Stade de France se retrouvent également rapidement obsolètes au regard des nouveaux standards, ce qui pose la question de leur rénovation et de leur valorisation lorsqu'ils appartiennent à la puissance publique.

Entre autres, l'économie de ces grands événements sportifs repose le plus souvent sur l'inflation des droits sportifs de retransmission audiovisuelle, ce qui pourrait être de nature à créer de sérieuses difficultés en cas de « dégonflement de bulle ».

En termes budgétaires, les subventions pour l'organisation de grands événements sportifs internationaux (GESI) seront en 2019 ajustées aux besoins réels et à une programmation pluriannuelle pour un montant ramené à 10 millions d'euros en autorisations d'engagements et 3,75 millions d'euros en crédits de paiement (contre 19,8 millions d'euros en 2018).

Effectifs des opérateurs du programme 219 « Sport » (en ETPT)

Opérateurs

2013
(RAP)

2014
(RAP)

2015
(RAP)

2016
(RAP)

2017
(RAP) (*)

2018
(LFI) (*)

2019
(PLF) (*)

INSEP

292

293

291

284

287

287

288

CREPS (*)

1 045

1 024

1 015

-

-

-

-

Ecoles nationales

195

193

200

199

197

198

203

Musée national du sport (MNS)

15

17

19

18

18

21

22

CNDS

21

24

23

23

23

23

21

Total

1 568

1 551

1 548

524

525

529

534

(*) A partir de 2016, les CREPS ne sont plus des opérateurs de l'Etat. Pour information,
le cumul de leurs emplois en BI 2016 s'élève à 1 162 ETPT
Source : direction des sports

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