N° 73

SÉNAT

SESSION ORDINAIRE DE 2002-2003

Annexe au procès-verbal de la séance du 21 novembre 2002

AVIS

PRÉSENTÉ

au nom de la commission des Lois constitutionnelles, de législation, du suffrage universel, du Règlement et d'administration générale (1) sur le projet de loi de finances pour 2003 , ADOPTÉ PAR L'ASSEMBLÉE NATIONALE ,

TOME V

JUSTICE :

ADMINISTRATION PÉNITENTIAIRE


Par M. Georges OTHILY,

Sénateur.

(1) Cette commission est composée de : M. René Garrec, président ; M. Patrice Gélard, Mme Michèle André, MM. Pierre Fauchon, José Balarello, Robert Bret, Georges Othily, vice-présidents ; MM. Jean-Pierre Schosteck, Laurent Béteille, Jacques Mahéas, Jean-Jacques Hyest, secrétaires ; MM. Nicolas Alfonsi, Jean-Paul Amoudry, Robert Badinter, Mme Nicole Borvo, MM. Charles Ceccaldi-Raynaud, Christian Cointat, Raymond Courrière, Jean-Patrick Courtois, Marcel Debarge, Michel Dreyfus-Schmidt, Gaston Flosse, Jean-Claude Frécon, Bernard Frimat, Jean-Claude Gaudin, Charles Gautier, Daniel Hoeffel, Pierre Jarlier, Lucien Lanier, Jacques Larché, Jean-René Lecerf, Gérard Longuet, Mme Josiane Mathon, MM. Jacques Peyrat, Jean-Claude Peyronnet, Henri de Richemont, Josselin de Rohan, Bernard Saugey, Jean-Pierre Sueur, Simon Sutour, Alex Türk, Maurice Ulrich, Jean-Paul Virapoullé, François Zocchetto.

Voir les numéros :

Assemblée nationale ( 12 ème législ.) : 230 , 256 à 261 et T.A. 37

Sénat
: 67 (2002-2003)


Lois de finances .

LES CONCLUSIONS DE LA COMMISSION

Après avoir procédé à l'audition de M. Dominique Perben, garde des sceaux, ministre de la justice, et de M. Pierre Bédier, secrétaire d'Etat chargé des programmes immobiliers de la justice, le mercredi 27 novembre 2002, la commission des lois, réunie le mercredi 4 décembre 2002 sous la présidence de M. René Garrec, a examiné, sur le rapport pour avis de M. Georges Othily, les crédits consacrés à l'administration pénitentiaire par le projet de loi de finances pour 2003.

Le rapporteur pour avis a notamment formulé les observations suivantes :

- les crédits du ministère de la justice augmentent de 7,43 % par rapport à la loi de finances initiale pour 2002. 1,5 milliard d'euros, soit 29,6 % des crédits du ministère seront consacrés à l'administration pénitentiaire ; ces crédits permettront notamment la création de 870 emplois ;

- le projet de budget s'inscrit dans le cadre d'une programmation pluriannuelle , qui avait été recommandée par la commission d'enquête du Sénat sur les conditions de détention dans les établissements pénitentiaires. La loi d'orientation et de programmation pour la justice du 9 septembre 2002 définit des objectifs ambitieux pour l'administration pénitentiaire pour les cinq années à venir ;

- le nombre de détenus a fortement augmenté au cours des derniers mois pour atteindre 56.385 le 1 er juillet 2002 contre 48.594 le 1 er janvier. Dans ces conditions, le taux d'occupation moyen des établissements pénitentiaires est passé de 103 % le 1 er juillet 2001 à 119 % le 1 er juillet 2002 . Une telle surpopulation rend plus difficile le maintien d'un haut niveau de sécurité dans les établissements pénitentiaires, contribue à la survenance d'actes de suicides, d'automutilations ou d'agressions à l'égard du personnel, enfin rend largement théorique l'exercice de la mission de réinsertion confiée à l'administration pénitentiaire ;

- la présence de plus en plus importante de détenus atteints de troubles mentaux pose des difficultés à l'administration pénitentiaire ; les dispositions de la loi d'orientation et de programmation pour la justice devraient permettre d'améliorer la prise en charge de ces personnes, grâce notamment à la création d'unités d'hospitalisation sécurisée de psychiatrie au sein des établissements de santé ;

- après bien des atermoiements, la mise en oeuvre de la loi consacrant le placement sous surveillance électronique sera généralisée au cours des prochaines années ;

- face au constat de l'insuffisance du contenu éducatif de la détention des mineurs dressé par la commission d'enquête du Sénat sur la délinquance des mineurs, le Gouvernement a décidé la création de huit établissements pénitentiaires spécialisés par les mineurs , qui devraient être encadrés à la fois par des personnels pénitentiaires et des personnels de la protection judiciaire de la jeunesse ;

- un ambitieux programme de construction d'établissements devrait permettre la création de 11.000 places au cours des prochaines années, ce qui contribuera à limiter la surpopulation carcérale et à améliorer les conditions de détention comme les conditions de travail des personnels.

La commission a donné un avis favorable à l'adoption des crédits du ministère de la justice consacrés à l'administration pénitentiaire.

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