Question de M. BOCQUET Éric (Nord - CRCE) publiée le 16/12/2021

M. Éric Bocquet attire l'attention de M. le ministre des solidarités et de la santé sur la situation des travailleurs sociaux.
Un mouvement de grève particulièrement suivi a en effet traversé la profession le 7 décembre 2021. Ce mouvement révèle au grand jour une profession à bout de souffle et une grande souffrance au travail.
Ils sont 1,2 million de salariés à accompagner 10 millions de citoyens fragiles et vulnérables. Or ils ne sentent absolument pas reconnus alors qu'ils s'investissent et s'engagent avec force dans leur métier.
Les conditions de travail se dégradent, les salariés subissent un stress de plus en plus aigu, vivent le manque de reconnaissance, ont des bas salaires, sont démotivés, fatigués et se sentent de plus en plus isolés.
De plus, les métiers du social peinent aujourd'hui à recruter. C'est une crise qui menace des services entiers. L'on compte 65 000 postes vacants et 150 000 départs à la retraite sont programmés d'ici 2025.
Leurs préoccupations sont donc particulièrement légitimes, d'autant qu'en bout de chaîne ce sont évidemment les personnes suivies et donc les plus fragilisées qui subissent de plein fouet ces difficultés.
Les salariés portent des revendications fortes, comme une revalorisation salariale d'au moins 300 euros, l'arrêt des suppressions de postes, mais aussi des moyens humains, matériels et financiers supplémentaires à la hauteur des enjeux et permettant d'assurer une prise en charge digne des usagers et des familles.
C'est pourquoi il lui demande si le Gouvernement compte prendre en considération ces revendications.

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Transmise au Ministère de la santé et de la prévention


La question est caduque

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