Question de Mme PLUCHET Kristina (Eure - Les Républicains) publiée le 02/12/2021

Mme Kristina Pluchet attire l'attention de M. le Premier ministre sur l'intégration des indicateurs de suivi épidémique fondés sur la surveillance des eaux usées au niveau national et local, de manière complémentaire.
En effet, la loi n° 2021-1465 du 10 novembre 2021 portant diverses dispositions de vigilance sanitaire fonde l'appréciation de la circulation virale sur « le taux de positivité des tests de dépistage, et le taux d'incidence ». Or ces deux indicateurs peuvent avoir des biais de volume et de populations-cibles.
Si Obépine reconnu au niveau national bénéficie d'une certaine publicité aux niveaux des acteurs publics pour la mesure quantitative de la circulation virale à l'échelle nationale, au niveau local, la méthode de surveillance sanitaire utilisée par l'unité d'intervention COMETE du bataillon des marins pompiers de Marseille gagnerait à être étendue.
En effet, COMETE a développé le savoir-faire jusqu'à une capacité d'analyse quasiment en temps réel permettant de cartographier une propagation épidémique à l'échelle d'une ville, d'un département ou même d'une région, pour le SRAS-Cov2 mais également pour d'autres pathogènes respiratoires d'intérêt. Ce savoir-faire analytique permet également de surveiller la survenue de clusters dans les établissements sensibles tels que les établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) et les instituts médico-éducatifs (IME).
Cette initiative reste ouverte à toutes les volontés visant à exploiter au mieux l'analyse des eaux usées. COMETE a ainsi rejoint en janvier 2021 le projet WaterCov , élaboré par le CNRS (centre national de la recherche scientifique) et l'INRAE (institut nationale de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement) dès le mois de mai 2020 puis rejoint par le CSTB (centre scientifique et technique du bâtiment) en octobre 2020. Ainsi COMETE a participé à deux campagnes visant à vérifier s'il est possible, à partir de la concentration des traces de SARS-Cov-2 détectées dans les échantillons d'eau usée prélévés depuis l'aval vers l'amont du réseau d'assainissement, de spatialiser la propagation du virus jusqu'à cerner l'îlot d'habitation où une personne infectée a excrété le virus, sur la base d'algorithmes automatisés reliant la carte du réseau d'assainissement à la carte topographique et actualisant le plan de prélèvement en fonction des concentrations relevées en 3 jours.
Elle demande au gouvernement quel soutien et quelle place il compte donner au développement de cette capacité en temps réel unique au monde, fruit d'un partenariat d'acteurs publics, capable de fournir de nouveaux indicateurs pertinents dans la conduite opérationnelle de la situation épidémique et qui apparaît également comme un outil de lutte active contre l'apparition de clusters en EHPAD.

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Transmise au Ministère de la santé et de la prévention


La question est caduque

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