Question de Mme COHEN Laurence (Val-de-Marne - CRCE) publiée le 25/11/2021

Mme Laurence Cohen attire l'attention de M. le ministre des solidarités et de la santé sur les dangers de la demande, par encore trop d'endocrinologues, d'une lettre d'attestation de suivi psychiatrique, avant d'accepter de prescrire un traitement hormonal. Légalement, cette attestation n'est pas obligatoire, mais elle est encore trop souvent exigée.

Comme le dénoncent les associations Outrans, Chrysalide ou encore Ouest Trans, une telle demande est « pathologisante, psychiatrisante et infantilisante ». De plus, certains praticiens ne délivrent cette attestation qu'après plusieurs mois de séances, retardant le début d'un traitement hormonal.

Une personne transgenre a, en moyenne, dix fois plus de pensées suicidaires qu'une personne cisgenre. Un rapport de 2014 du comité Idaho France et de l'association République et diversité, intitulé « Mission transphobie », révèle qu'au moins 20 % des personnes transgenres ont déjà tenté de se suicider et 60 % souffrent de dépression.

Dans ce contexte, retarder ou compliquer le parcours de transition peut avoir des conséquences dramatiques.

Aussi, elle lui demande ce qu'il compte mettre en place pour rendre l'accès aux traitements hormonaux plus simple et moins discriminant.

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Transmise au Ministère de la santé et de la prévention


La question est caduque

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