Question de M. DÉTRAIGNE Yves (Marne - UC) publiée le 28/10/2021

M. Yves Détraigne souhaite appeler l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de l'alimentation sur le revenu des exploitants agricoles.
Alors que la loi n° 2021-1357 du 18 octobre 2021 visant à protéger la rémunération des agriculteurs vient d'être promulguée, l'institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) a publié récemment un panorama de l'agriculture français qui pointe des agriculteurs toujours en difficulté.
En effet, le niveau de vie annuel médian des ménages agricoles est inférieur, pour 50 % d'entre eux, à 22 200 euros par an, contre un revenu moyen national annuel de 29 088 euros. L'étude précise aussi que 18 % des agriculteurs vivaient en 2018 sous le seuil de pauvreté, qui est fixé à 13 000 euros par an par personne. C'est en particulier le cas pour les éleveurs de viande bovine dont le niveau de vie médian avoisine 18 500 euros, avec de fortes disparités puisque 10 % dégagent un revenu moyen égal à 8 570 euros quand le revenu moyen des 10 % les plus aisés grimpe à 32 800 euros. Il est précisé que ces ménages sont en outre plus exposés à la pauvreté : 1 personne sur 4 vit sous le seuil de pauvreté.
D'une manière globale, les disparités restent toutefois importantes d'un territoire et d'une production à l'autre. Ainsi, si en Île-de-France le niveau de vie des ménages agricoles est légèrement plus élevé, les agriculteurs de Lozère, Creuse, Ariège, Ardèche et plus encore Martinique et Réunion se situent, quant à eux, en bas de tableau des revenus.
Considérant que près de la moitié des exploitants vont partir en retraite sous 8 à 10 ans, il lui demande quelles mesures il envisage de mettre en place pour combattre le manque d'attractivité de ce secteur lié notamment aux conditions difficiles de travail et aux maigres revenus.

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Transmise au Ministère de l'agriculture et de la souveraineté alimentaire


La question est caduque

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