Question de M. BRISSON Max (Pyrénées-Atlantiques - Les Républicains) publiée le 29/07/2021

M. Max Brisson appelle l'attention de Mme la ministre de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation à propos de la situation des étudiants privés d'inscription en master pour la rentrée 2021.

La forte sélectivité des masters et le nombre limité de places qu'ils offrent provoquent une situation tendue pour de nombreux étudiants titulaires d'une licence. En effet, après avoir procédé à leurs demandes d'admission en master, ils essuient une cascade de refus qui met en péril leur avenir universitaires certes, mais également leur avenir professionnel. Ainsi, les étudiants non admis en master sont légion et les recours se multiplient devant les tribunaux administratifs, qui exigent régulièrement l'intégration dans la filière demandée.

En outre, en parallèle de la sélectivité des masters, les effectifs d'étudiants titulaires d'une licence ont augmenté depuis trois ans, sous l'impulsion de la hausse démographique des étudiants. Le taux de réussite en licence a aussi été plus élevé en 2020, notamment en raison de la bienveillance des enseignants, sensibles au contexte sanitaire et aux difficultés qu'il a pu causer pour les étudiants. Il en résulte qu'un goulet d'étranglement s'est créé, et qu'il semble indispensable de trouver des solutions pour le desserrer au plus vite

Pourtant, en vertu du principe de « droit à la poursuite d'études », issu de la loi de décembre 2016 portant adaptation du deuxième cycle de l'enseignement supérieur français au système licence-master-doctorat, tout étudiant titulaire d'une licence qui n'a reçu aucune réponse positive à ses demandes d'admission en première année de master doit recevoir, s'il saisit le recteur de la région académique, au moins trois propositions d'admission dans un master correspondant à son projet professionnel. À la vue de la situation actuelle, l'efficacité de cette mesure montre ses limites.

Ainsi, face au désarroi des étudiants sans master, la ministre de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation a annoncé qu'entre 3 000 et 4 000 places supplémentaires seraient créées immédiatement, mais seulement dans les masters les plus demandés. Elle a également ajouté qu'à la rentrée 2022, une nouvelle plate-forme d'affectation viendrait remplacer l'actuel site Trouvermonmaster, sur le modèle de Parcoursup, aiguillant depuis 2018 les néobacheliers dans l'enseignement supérieur.

Si ces annonces démontrent la prise de conscience du Gouvernement et vont assurément dans le bon sens, des mesures immédiates doivent être entreprises pour répondre au mieux aux inquiétudes des étudiants privés d'inscription en master pour la rentrée 2021. D'autant plus que, au-delà des inquiétudes quant à la poursuite de leurs études, ces étudiants font également état d'un risque important de précarisation financière et de difficultés évidentes d'insertion dans le monde professionnel.

Aussi, il interroge le Gouvernement sur les mesures qu'il envisage de mettre en œuvre pour pallier la précarité de la situation des étudiants titulaires d'une licence actuellement privés d'une inscription en master pour la rentrée 2021.

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Transmise au Ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche


La question est caduque

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