Question de Mme GARRIAUD-MAYLAM Joëlle (Français établis hors de France - Les Républicains) publiée le 22/07/2021

Mme Joëlle Garriaud-Maylam attire l'attention de M. le ministre de l'Europe et des affaires étrangères sur les accusations d'espionnage de Français par le logiciel espion du nom de « Pegasus ».

Une enquête dont les premiers résultats ont été publiés dimanche 18 juillet 2021 par 17 médias internationaux affirme que des militants, des journalistes et des opposants politiques du monde entier ont été mis sous surveillance par un logiciel « Pegasus » créé par l'entreprise israélienne NSO Group. Ces informations, si elles sont avérées, seraient très graves : deux des téléphones analysés appartiennent à des proches du journaliste Jamal Khashoggi, assassiné en 2018 par un commando saoudien. Le journaliste mexicain Cecilio Pineda Birto, assassiné le jeudi 2 mars 2017 fait également partie des personnes qui auraient été espionnées.

Selon les organisations Forbidden Stories et Amnesty International, des clients de l'entreprise NSO auraient, au minimum, sélectionné quelque 50 000 numéros de téléphone depuis 2016 en vue d'une surveillance potentielle.

Ce scandale international toucherait aussi un millier de nos compatriotes, qui auraient été espionnés depuis le Maroc. Parmi eux figurent plusieurs journalistes de l'hexagone : l'actuelle contrôleuse générale des lieux de privations de liberté (CGLPL), qui jusqu'en 2020 était journaliste au Canard enchaîné, un postulant en 2019 à la présidence de Radio France, un éditorialiste du Figaro et d'autres journalistes du Monde, de France 2, de France 24, de radio France internationale (RFI), ainsi que l'ancien responsable du bureau de l'agence France presse (AFP) à Rabat.

Elle souhaiterait connaître les mesures qu'il compte prendre, en relation avec ses homologues étrangers, afin que cesse cet espionnage de nos compatriotes et que les responsables de ces actes fournissent des explications à la France.

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Réponse du Ministère de l'Europe et des affaires étrangères publiée le 16/09/2021

Les faits qui sont rapportés, s'ils sont avérés, sont d'une extrême gravité. La France a ordonné des investigations sur leur matérialité. Celles-ci étant toujours en cours, nous ne pouvons nous exprimer davantage sur ce sujet pour l'heure.

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