Question de M. SAVIN Michel (Isère - Les Républicains) publiée le 22/07/2021

M. Michel Savin attire l'attention de M. le ministre des solidarités et de la santé sur la situation particulière des femmes enceintes ayant fait le choix de ne pas se faire vacciner contre le covid 19 pendant leur grossesse.

Alors que la vaccination contre le covid 19 est recommandée pour les femmes enceintes à partir du 2ème trimestre de grossesse depuis le 3 avril dernier, de nombreuses femmes préfèrent attendre d'avoir accouché pour se faire vacciner par prudence à l'égard de leur bébé.

Cette réticence est particulièrement marquée en fin de grossesse car les femmes enceintes redoutent les effets secondaires du vaccin (fatigue, fièvre…) à une date proche du terme par rapport à l'accouchement.

En outre, certains professionnels de santé déconseillent à leurs patientes enceintes de se faire vacciner avant l'accouchement.

Sans adaptation particulière du pass sanitaire pour les femmes enceintes non vaccinées, celles-ci risquent de se retrouver de fait confinées à partir du mois d'aout alors que le bon déroulement de leur grossesse nécessiterait au contraire de leur faciliter le quotidien.

Par ailleurs, le gouvernement ayant annoncé que l'accès aux hôpitaux sera soumis – hors urgence – au pass sanitaire, ces femmes non-vaccinées s'inquiètent pour le suivi de leur grossesse.

Une autre interrogation tient à la présence du père le jour de l'accouchement si celui-ci n'est pas vacciné ou n'est pas à jour de sa 2ème dose. L'accouchement étant un évènement imprévisible, il ne sera pas possible pour le père d'anticiper et de réaliser un test PCR afin d'obtenir un pass sanitaire.

Aussi, il voudrait savoir si le Gouvernement a prévu des aménagements particuliers pour ce public spécifique.

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Réponse du Ministère des solidarités et de la santé publiée le 17/02/2022

La recommandation du Conseil d'orientation de la stratégie vaccinale (COSV) dans son avis du 6 avril 2021, relative à la vaccination des femmes enceintes à partir du second semestre, a été mise à jour par l'avis du 21 juillet 2021. Compte tenu du sur-risque représenté par la grossesse pour les formes sévères de Covid-19 et dans la mesure où il n'y a aucun argument scientifique pour considérer qu'une vaccination plus précoce présenterait un danger pour l'embryon ou le fœtus, le COSV recommande désormais la vaccination pour les femmes enceintes dès le premier trimestre de grossesse. De plus, le Conseil national des gynécologues et obstétriciens français dans son avis du 17 novembre 2021 et le COSV dans son avis du 19 novembre 2021 recommandent que les femmes enceintes de 18 ans et plus effectuent un rappel vaccinal afin de renforcer leur protection immunitaire contre la Covid-19 5 mois après leur dernière injection de vaccin ou après infection postérieure à la vaccination. Leur passe sanitaire restera valide deux mois après leur date d'éligibilité afin de leur laisser le temps de procéder à leur rappel vaccinal. En outre, la présentation du passe n'est pas requise pour les consultations liées au suivi et à la prise en charge de la grossesse. Des adaptations sont aussi prévues pour faciliter la présence du coparent le jour de l'accouchement dans le cas où il ne serait pas vacciné. Le passe sanitaire n'étant pas un passe vaccinal, les femmes enceintes et les coparents non vaccinés peuvent par ailleurs obtenir un passe sanitaire valide sur présentation d'un certificat de rétablissement de plus de 11 jours et de moins de 6 mois, ou d'un test négatif de moins de 24 heures. Néanmoins toutes les personnes éligibles à la vaccination, et notamment au rappel, sont invitées à respecter les recommandations vaccinales dans les meilleurs délais.

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