Question de Mme COHEN Laurence (Val-de-Marne - CRCE) publiée le 17/06/2021

Mme Laurence Cohen interroge M. le ministre des solidarités et de la santé sur les « chèques psy », mesure de remboursement des consultations de psychologie pour les mineurs et les étudiants.
En effet, en lançant « l'appel du 10 juin » et en manifestant, les psychologues ont exprimé leur profond désaccord avec ce dispositif, qui concerne, d'une part, les étudiants avec l'accès à 3 consultations et, d'autre part, les enfants et adolescents avec 10 consultations.
Partant d'un constat partagé sur les conséquences de la pandémie qui provoque depuis des mois une augmentation des troubles anxieux et dépressifs, et dont les répercussions risquent de se faire sentir sur le long terme, la réponse n'est pas adaptée. Et ce, pour plusieurs raisons : comment penser qu'un nombre si faible de séances et d'une durée aussi courte peut être suffisant ? Comment ignorer que la fixation d'un nombre préalable de séances est totalement inopérante et contraire à l'esprit d'une psychothérapie, qui doit être individualisée en fonction du patient ? Comment apporter la réponse attendue par les patients et les professionnels sans concertation préalable ?
Les psychologues dénoncent également la dévalorisation de leur profession en subordonnant ces consultations à une prescription médicale, sans accès direct. De plus, l'organisation de ce parcours de soins se fait selon un protocole administratif très lourd pour le patient et le psychologue.
Enfin, elles et ils dénoncent une sous-tarification de cet acte, qui contribue là aussi, au manque de reconnaissance de la profession. Elle rappelle que les psychologues font partie des oubliés du Ségur de la santé.
Aussi, compte tenu du faible succès de ces chèques psys en termes de rendez-vous pris et compte tenu des critiques émises par les professionnels, elle lui demande comment il entend revoir le dispositif afin qu'il réponde mieux aux besoins des patients et aux justes revendications des psychologues.

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Transmise au Ministère de la santé et de la prévention


La question est caduque

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