Question de M. GILLÉ Hervé (Gironde - SER) publiée le 10/06/2021

M. Hervé Gillé attire l'attention de M. le ministre des solidarités et de la santé sur l'avenir de la profession infirmière et les évolutions de ce métier.
En mai 2021, une consultation a été réalisée auprès de trente mille infirmiers : 40 % des interrogés ont pour préoccupation majeure de quitter leur métier. Ce résultat alarmant est la conséquence de la souffrance d'une profession depuis des décennies. La dévalorisation de la profession et le faible salaire des infirmiers ne sont pas les seules contraintes de cet emploi. En effet, les règles encadrant la profession complexifient le travail des infirmiers et font perdre le sens profond de ce métier : le soin.
Les incohérences dans le parcours d'infirmière commencent dès la formation : alors que le diplôme est considéré comme un bac + 3, les infirmières effectuent 4 200 heures de cours ce qui équivaudrait en réalité à un bac + 5 (un master étant situé entre 2 940 heures et 4 500 heures).
Autre incohérence, cette fois dans la pratique, les infirmiers ne peuvent pas prescrire ou donner de médicaments et ceux même s'ils sont en vente libre à la pharmacie.
Ainsi, les infirmiers souhaitent voir leurs compétences élargies, notamment dans l'éducation et la prévention thérapeutique : en effet 97 % aimeraient que le rôle des infirmiers dans la prévention et l'éducation thérapeutique soit renforcé, dont 64 % y sont très favorables.
Les infirmiers sont épuisés par la crise sanitaire qu'ils viennent de vivre, ils ne se sentent pas assez préparés pour en vivre d'autres. Pour répondre à ces attentes fortes et aux grands enjeux sanitaires de demain (vieillissement de la population, augmentation des déserts médicaux, croissance des maladies chroniques et des pathologies mentales, exposition croissante aux polluants, nouvelles pandémies…), des acteurs de terrain commencent des réflexions collectives et prospectives pour préparer l'avenir et la santé de demain.
Ainsi, il lui demande ce qu'il envisage pour accompagner ces professionnels dans l'évolution de leur profession et quelles mesures il propose pour valoriser leur formation et améliorer leurs conditions de travail.

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Transmise au Ministère de la santé et de la prévention


La question est caduque

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