Question de M. BLANC Étienne (Rhône - Les Républicains) publiée le 27/05/2021

M. Étienne Blanc attire l'attention de M. le ministre de l'Europe et des affaires étrangères sur l'influence et les agissements de la Turquie perpétrés sur le territoire national.
Les actes de violence du 3 avril 2021 à Lyon à l'encontre des locaux d'associations kurdes et les démonstrations de forces et d'intimidations en direction de la communauté arménienne de la commune de Décines, au mois d'octobre 2020, démontrent une organisation placée sous la direction du président turc.
Ces agissements ont, sur la métropole de Lyon, un véritable retentissement qui inquiète profondément les habitants.
Par conséquent, il souhaite connaître sa réponse, à la fois pour protéger les communautés kurdes et arméniennes mais aussi pour apporter des réponses circonstanciées aux appels à la haine anti-kurde et anti-arménienne, et aux provocations auxquelles se livre régulièrement la Turquie sous l'autorité de son président.
À l'issue des récents échanges entre le Président de la République et son homologue turc, il souhaite connaître l'agenda arrêté par les deux pays afin de retrouver les bases d'un dialogue constructif mais ferme quant au respect du droit et des valeurs humaines.

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Réponse du Ministère de l'Europe et des affaires étrangères publiée le 28/04/2022

Les autorités compétentes de l'État, en particulier le ministère de l'intérieur, se sont pleinement mobilisées pour préserver l'ordre public face aux troubles constatés. En effet, les actes de violence, les appels à la haine et les discriminations à l'encontre d'une communauté quelle qu'elle soit ne sont pas acceptables. C'est aussi la raison pour laquelle, à la suite de plusieurs incidents dans la région lyonnaise, un décret a été pris fin 2020 pour dissoudre le groupement de fait dénommé "Loups gris". S'agissant des relations entre la France et la Turquie, celles-ci s'inscrivent dans la recherche pragmatique d'un dialogue sur les enjeux d'intérêt commun, sans éluder les sujets de désaccord. Cette ligne s'inscrit dans l'approche progressive, proportionnée et réversible déterminée par les chefs d'État et de gouvernement de l'Union européenne pour renforcer la coopération avec Ankara, dont le respect des droits de l'Homme fait partie.

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