Question de M. GUÉRINI Jean-Noël (Bouches-du-Rhône - RDSE) publiée le 06/05/2021

M. Jean-Noël Guérini appelle l'attention de M. le ministre des solidarités et de la santé sur la sous-représentation des femmes dans les essais cliniques.
Principales victimes des scandales pharmaceutiques des soixante dernières années (Dépakine, Mediator, Distilbène, Agréal, Essure, Levothyrox…), les femmes sont plus susceptibles de souffrir d'effets secondaires lors de la prise de médicaments. Cela s'explique en grande partie par leur moindre participation aux essais cliniques. En effet, la plupart des essais thérapeutiques évitent non seulement les femmes enceintes pour ne pas nuire au fœtus, les femmes sous contraceptif oral pour ne pas interférer avec le médicament étudié, mais également les femmes en âge de procréer pour ne pas devoir prendre en compte les variations de leur cycle hormonal dans des tests qui nécessitent des échantillons homogènes.
Les différences physiologiques, métaboliques, hormonales et génétiques entre hommes et femmes sont pourtant bien réelles et ont une répercussion sur l'évolution des maladies, comme sur les réactions aux traitements.
C'est pourquoi il lui demande comment contrecarrer ce biais, qui constitue un enjeu pour la santé des femmes.

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Transmise au Ministère de la santé et de la prévention


La question est caduque

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