Question de M. BILHAC Christian (Hérault - RDSE) publiée le 06/05/2021

Question posée en séance publique le 05/05/2021

M. Christian Bilhac. Madame la ministre de la culture, durant la période estivale, nos communes vivent au rythme des fêtes locales et des bals populaires, tout particulièrement dans le sud de la France.

Cette tradition a été interrompue l'été dernier en raison de la crise sanitaire, et, cette année, tous les acteurs s'interrogent sur la possibilité de retrouver ces moments forts de convivialité.

Les musiciens souhaitent retrouver leur pupitre après une année noire. Les organisateurs, qu'il s'agisse des communes ou des associations, ne connaissent pas encore, à ce jour, les protocoles sanitaires et les jauges qu'ils vont devoir respecter.

Les fêtes estivales de plein air sont traditionnellement gratuites et, le plus souvent, organisées par des comités des fêtes ou des associations de proximité : ceux-ci mettent en place des buvettes, qui sont une source de revenus non négligeable lors de ces rassemblements de population.

Aussi, à quelques semaines de l'été et dans la perspective du prochain déconfinement annoncé, les musiciens n'attendent qu'une chose : pouvoir jouer et se produire à nouveau dans ces fêtes locales. Car il n'y a pas que les grands festivals pour animer nos territoires.

Je n'oublierai pas non plus la situation des forains, qui attendent avec impatience de pouvoir installer leurs manèges ou autres attractions.

Madame la ministre, en 2020, les normes sanitaires entraînaient de facto l'impossibilité d'organiser de tels événements.

Pouvez-vous nous indiquer si, pour l'été qui arrive, les fêtes locales et autres manifestations populaires de plein air pourront reprendre, sans que des protocoles sanitaires excessifs fassent peser une responsabilité insoutenable sur les épaules des organisateurs ? En effet, il semble que les manifestations en extérieur ne conduisent pas à une propagation du virus. (Applaudissements sur les travées du groupe RDSE.)


Réponse du Ministère de la culture publiée le 06/05/2021

Réponse apportée en séance publique le 05/05/2021

Mme Roselyne Bachelot, ministre de la culture. Monsieur le président, mesdames, messieurs les sénateurs, monsieur le sénateur Christian Bilhac, vous avez souligné l'importance, aux côtés des manifestations culturelles classiques, de ces fêtes de village et de ces rassemblements souvent gratuits, qui contribuent à l'animation des territoires, en particulier ruraux.

Nous continuerons bien entendu à aider toutes ces manifestations au travers d'un certain nombre de mécanismes de soutien, dont elles bénéficient d'ores et déjà, ainsi que par d'autres dispositifs, comme le statut de l'intermittence. Ce soutien est bien sûr extrêmement important.

Nous avons défini un certain nombre de règles dans le cadre du déconfinement. Les fêtes de village – j'emploie ce terme, mais il recouvre en réalité des manifestations très différentes – devront s'adapter aux jauges, aux mesures de précautions sanitaires et au calendrier définis et annoncés par le Président de la République.

Vous évoquez la question très précise des points de restauration et des bars, qui sont très importants pour assurer la pérennité économique des manifestations avec lesquelles ils vont de pair.

Ce qui s'applique aux restaurants et aux bars devra aussi s'appliquer aux points de restauration et aux buvettes qui accompagnent ces manifestations. Il n'y a pas de raison de déroger à ces mesures de protection sanitaire : elles sont très importantes.

Je veux être très claire et précise : même si nous avons un calendrier d'élargissement des jauges, des plafonds et de l'heure du couvre-feu, avec des mesures qui seront pratiquement toutes levées le 1er juillet prochain, il n'est pas question, parce que le virus continue de circuler de façon forte, de lever les précautions sanitaires, qui sont destinées à nous protéger et à protéger nos concitoyens, y compris dans les fêtes de village.

Ce sont non pas des mesures barrières, parce qu'elles ne nous éloignent pas les uns des autres, mais des mesures de protection. Porter un masque, se laver les mains, respecter les distanciations sociales, c'est du respect !

C'est comme cela que nous arriverons à retrouver une vie normale. (Applaudissements sur des travées des groupes RDSE et Les Républicains. – Mme Patricia Schillinger applaudit également.)

Mme Pascale Gruny. Très bien !

- page 3412

Page mise à jour le