Question de Mme BONNEFOY Nicole (Charente - SER) publiée le 22/04/2021

Mme Nicole Bonnefoy attire l'attention de M. le ministre délégué auprès de la ministre de la transition écologique, chargé des transports sur la réduction du nombre de trains à grande vitesse (TGV) sur l'axe Atlantique, en total décalage avec les besoins des usagers et les perspectives de reprise.

Lors de l'annonce de ses résultats 2020, le 26 février 2021, la SNCF a indiqué qu'en dépit des impacts de la crise liée au Covid-19, le soutien apporté par le plan de relance ferroviaire et son plan d'économies lui ont permis de « maintenir le socle de mobilité » et a affirmé son ambition d'« accompagner et soutenir la reprise dans une posture de conquête » en faisant « un aussi bel été que l'an dernier - lequel s'était fini avec 85 % des voyageurs de 2019 ».

Au-delà des annonces, il semblerait que les faits ne coïncident pas avec les postures. La SNCF poursuit en effet la réduction des dessertes du Sud-Ouest (Nouvelle-Aquitaine et Occitanie) alors qu'elle bénéficie d'un « soutien exceptionnel de l'État » à hauteur de 4,7 Milliards d'euros. Les récentes annulations de sillons décidées par SNCF voyageurs démontrent en effet que l'offre qui sera proposée cet été 2021 sera inférieure à celle de 2020 de 10 %, et à celle de 2019 de 15 % sur l'axe atlantique sud-ouest.

Or il est à prévoir que les voyages vont reprendre dès que les restrictions seront assouplies, avec des réservations à la dernière minute, notamment pour les déplacements de loisir, comme cela fût le cas en 2020. Si l'offre n'est pas présente, les voyageurs se reporteront naturellement vers d'autres modes comme la voiture ou l'avion. Loin d'une posture de développement, nous tendons à observer une logique de repli, engagée depuis plusieurs années et qui se poursuit inexorablement en 2021, portant un coup à la mobilité durable et à la dynamique des territoires. Sur ce dernier point, on peut s'étonner que les collectivités concernées par ce désengagement n'aient pas été associées au dialogue avec la SNCF pour envisager les répercussions de cette réduction progressive des dessertes sur leurs territoires.

Pour rappel, les territoires ont contribué à un investissement majeur (7,7 milliards d'euros) pour permettre l'arrivée de la ligne à grande vitesse (LGV) à Bordeaux, escomptant les justes retombées de leur investissement pour leur économie, leurs emplois, leur attractivité. Ce contexte doit donner lieu à une clarification de la part de la SNCF sur les raisons de cette suppression de sillons alors que le rythme des voyageurs tendra cet été vers la reprise.

Aussi, elle souhaiterait connaître la position de l'État (actionnaire unique de la SNCF) sur le sujet et avoir des précisions sur les actions que le ministère des transports entend mettre en œuvre afin de permettre un fonctionnement efficient de cette liaison ferroviaire essentielle à la desserte des territoires concernés.

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Transmise au Ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires


La question est caduque

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