Question de Mme GUILLOTIN Véronique (Meurthe-et-Moselle - RDSE) publiée le 15/04/2021

Mme Véronique Guillotin attire l'attention de M. le ministre des solidarités et de la santé, sur la diffusion de la pratique des dialyses à domicile en France. Cette pratique assure le traitement de l'insuffisance rénale chronique terminale (IRCT) et des maladies rénales chroniques (MRC). Chaque année, 11 500 Français touchés par ces pathologies suivent un traitement de suppléance via une dialyse afin d'assurer artificiellement les fonctions d'épuration du sang à la place des reins.
Deux options sont alors proposées à ces personnes : la dialyse en centre spécialisé ou à domicile. La seconde option, en plus de représenter un atout pour l'autonomie et la qualité de vie des patients, permet des économies majeures sur les coûts indirects d'une prise en charge de l'IRCT en centre. Ces dépenses, notamment composées de frais de transport, se portent à un total de plus de 3,34 milliards d'euros pour la dialyse selon le rapport public annuel de la Cour des comptes de février 2020 portant sur la prise en charge des patients atteints d'IRCT. Ce coût considérable pourrait cependant être réduit par une diffusion plus ample de la pratique de la dialyse à domicile.
Cependant, à l'heure actuelle seuls 7 % des patients en dialyse suivent leur traitement à domicile et ce par manque d'information des patients et des professionnels de santé. À cela s'ajoutent les limites structurelles, notamment financières, du système de santé français au développement de la dialyse à domicile. Bien que le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2021 ait introduit un mécanisme incitatif au développement de la dialyse à domicile avec un système bonus/malus pour les établissements de santé, cette avancée semble modeste par rapport aux enjeux économiques et sanitaires.
Elle lui demande donc si le Gouvernement compte mettre en place des mesures complémentaires pour amplifier la diffusion de la pratique des dialyses à domicile.

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Transmise au Ministère de la santé et de la prévention


La question est caduque

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