Question de M. RAVIER Stéphane (Bouches-du-Rhône - NI) publiée le 08/04/2021

M. Stéphane Ravier attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports sur l'explosion du nombre de non-remplacements des enseignants notamment à Marseille.

La crise sanitaire met en exergue le problème du remplacement des enseignants dans notre pays et Marseille en est l'une des illustrations. Le ministre compétent a souhaité faire de l'éducation une priorité dans cette crise. Cependant, de nombreux instituteurs et professeurs n'ont pas été remplacés et cette tendance va en s'aggravant. Dans le cas de crise sanitaire, beaucoup d'entre eux sont en arrêt maladie ou sont placés en autorisation spéciale d'absence (dite « ASA ») pour des fragilités particulières. Résultat, les places vacantes ne sont plus toutes comblées. Les contraintes supplémentaires imposées par les règles sanitaires sont mises à mal par ce manque d'instituteurs et beaucoup d'enseignants et parents d'élèves dénoncent une situation qui participerait au retard scolaire des élèves.

Le récent rapport du programme international pour le suivi des acquis (dit « PISA ») montre le retard des élèves français par rapport à des élèves du même âge dans d'autres pays. En mathématiques, par exemple, les élèves français de CM1 occupent la dernière place au niveau européen, cette étude révèle une chute vertigineuse du niveau des élèves français dans les disciplines scientifiques, mais cette crise touche tout autant les autres matières. Le fait que les enseignants ne puissent pas bénéficier de conditions adéquates de travail joue un rôle important dans la chute du niveau scolaire en France.

Le problème des remplacements n'est pas né avec la pandémie du coronavirus et va aller en s'amplifiant étant donné la baisse du nombre de candidats pour les concours visant à devenir instituteurs ou professeurs. De nombreuses écoles ne parviennent pas à remplacer leurs instituteurs absents, particulièrement dans les établissements situés dans des zones rurales défavorisées. Ce problème existe de manière tout aussi grave dans les collèges et lycées.

Aussi, il lui demande quelles solutions sont envisagées non seulement pour faire face aux problèmes actuels liés à la pandémie, mais également à plus long terme pour endiguer le phénomène des suppressions et des vacances de postes des instituteurs, dont les élèves sont les premières victimes.

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Transmise au Ministère de l'éducation nationale et de la jeunesse


La question est caduque

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