Question de Mme DEROCHE Catherine (Maine-et-Loire - Les Républicains) publiée le 08/04/2021

Mme Catherine Deroche attire l'attention de Mme la ministre de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation, sur la possibilité d'intégrer les « espaces vie affective, relationnelle et sexuelle » (EVARS), anciennement établissement d'information et de consultation conjugale et familiale (EICCF) dans le dispositif mis en place en matière d'aide psychologique pour les étudiants comme lieux ressources.
La crise sanitaire actuelle n'a fait qu'amplifier le mal-être étudiant, accentué par des difficultés financières. Certains d'entre eux n'ont plus de travail pour financer leurs études. Dans ce contexte difficile, un soutien psychologique est plus que nécessaire afin d'aider les plus fragiles à traverser cette période difficile. Les professionnels des EVARS sont spécialement formés à l'écoute et à l'accompagnement des personnes notamment en situation de crise. Face au déficit de praticiens dans le pays, ils pourraient pérenniser les moyens mis en place en matière d'aide psychologique à destination des étudiants.
Elle souhaite connaître la position du Gouvernement sur cette proposition.

- page 2319


Réponse du Ministère de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation publiée le 27/05/2021

Les espaces vie affective, relationnelle et sexuelle (EVARS) contribuent au soutien psychologique des étudiants dans leurs champs spécifiques, comme les droits en matière de santé sexuelle ou de prévention des violences conjugales. L'accompagnement spécifique proposé par les EVARS permet d'apporter un soutien complémentaire aux étudiants, en parallèle du dispositif global mis en œuvre par le ministère de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation (MESRI) pour lutter contre la détresse et la précarité étudiante. Dès le début de la crise sanitaire, différentes actions ont été mises en place afin de lutter contre les difficultés financières et psychologiques que peuvent rencontrer les étudiants. La CVEC a pu être mobilisée par les établissements afin de financer des aides pour répondre aux besoins de première nécessité, mais également des aides pour lutter contre l'isolement numérique. Du 17 mars 2020 au 16 avril 2021, près de 24 M€ ont été mobilisés pour des actions dans le domaine social, afin de lutter contre la précarité en lien avec la situation sanitaire. En complément de ces actions qui sont décidées par les établissements d'enseignement supérieur affectataires de la CVEC, les aides spécifiques d'urgence sont délivrées par le réseau des centres régionaux des œuvres universitaires et scolaires (CROUS). Les aides d'urgence du CROUS qui bénéficient à tous les étudiants, boursiers ou non boursiers ont été doublées. 20 000 emploi d'étudiants tuteurs ont également été créés. Ces emplois renforcent le soutien et la solidarité par les pairs dans cette période exceptionnelle. La ministre ce l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation entend par ces emplois accompagner massivement tous les étudiants, tout en permettant à plus de 20 000 d'entre eux de disposer d'un emploi adapté à la réussite académique. À ces créations, viennent s'ajouter 1 600 référents étudiants dans les CROUS pour permettre à tous les résidents de maintenir un lien social.   Le dispositif « Santé Psy » permet par ailleurs à tous les étudiants qui en ressentent le besoin de bénéficier d'un soutien psychologique entièrement gratuit, dans le cadre d'un parcours de soins. Depuis le 10 mars 2021, la plateforme nationale d'accompagnement psychologique santepsy.etudiant.gouv.fr est lancée. Cette plateforme recense près de 1 300 psychologues volontaires et permet d'accélérer la prise en charge psychologique des étudiants qui en ressentent le besoin, où qu'ils soient en France. Le nombre de consultations, fixé à 3, peut être renouvelé en fonction du besoin de l'étudiant, il n'est pas limité et il sera déterminé par le service de santé universitaire ou le médecin traitant, dans le cadre du parcours coordonné. La consultation d'orientation avant l'entrée dans le dispositif permet de mesurer l'urgence et d'y répondre. Ce parcours coordonné permet de s'assurer de la bonne orientation et d'inscrire les étudiants concernés dans un parcours de soin mettant en réseau les différents acteurs concourant à la prise en charge de la santé mentale (médecins généralistes, services de santé universitaires (SSU), bureau d'aide psychologique universitaire (BAPU), centres médico-psychologiques, psychiatres, centres hospitaliers et psychologues). De plus, afin de renforcer les équipes dans les SSU, 80 recrutements de psychologues sont actuellement en cours. 60 travailleurs sociaux seront également recrutés dans les CROUS, et cela jusqu'à la fin de l'année 2021.

- page 3399

Page mise à jour le