Question de Mme PLUCHET Kristina (Eure - Les Républicains) publiée le 01/04/2021

Mme Kristina Pluchet attire l'attention de Mme la ministre de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation sur la situation des étudiants en médecine. La loi n° 2019-774 du 24 juillet 2019 relative à l'organisation et à la transformation du système de santé réformait notamment le parcours des études de santé pour faciliter le recrutement des futurs médecins avec la suppression du numerus clausus au profit d'un numerus apertus. Elle poursuivait un objectif louable et attendu, celui de mettre en place un système permettant de lutter contre la désertification médicale, en diversifiant les voies d'accès aux études de santé tout en promettant d'assurer un traitement équitable entre les étudiants bénéficiaires de la réforme pour la première fois, passant par le parcours accès santé spécifique (PASS), la licence option accès santé (LAS) et les étudiants redoublants du système première année commune aux études de santé (PACES).
Or, les étudiants PASS-LAS se sentent victimes d'une réforme à la mise en œuvre complexe, d'un programme particulièrement lourd, d'un manque de transparence sur les nouvelles épreuves de sélection et d'un défaut d'information.
En outre, la transition entre les deux systèmes PACES pour les redoublants de l'ancien système et PASS-LASS pour la première génération du nouveau système, se heurte à l'insuffisance de places ouvertes. Les capacités d'accueil des universités sont très variables et, dans certaines, elles sont très en dessous de ce qui est nécessaire pour absorber les redoublants PACES et les primo-PASS, pourtant censés bénéficier du numerus apertus.
Première promotion de la réforme, ces étudiants PASS, qui n'ont pas la possibilité de redoubler, se sentent victimes d'une grande iniquité de traitement.
Afin d'augmenter le nombre de médecins dans les années à venir, de ne pas décourager des vocations médicales dont la France a tant besoin, elle lui demande si le Gouvernement envisage des assouplissements pour cette année de transition et de quelle manière il compte répondre au désarroi des étudiants en médecine. Enfin, elle lui demande comment le Gouvernement compte augmenter à moyen terme les capacités d'accueil des universités, condition indispensable à une mise en œuvre réussie de la réforme et des engagements pris à l'égard des étudiants.

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Transmise au Ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche


La question est caduque

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