Question de Mme MICOULEAU Brigitte (Haute-Garonne - Les Républicains) publiée le 11/03/2021

Mme Brigitte Micouleau attire l'attention de M. le ministre des solidarités et de la santé attire sur la douloureuse situation vécue par environ 7000 familles en France chaque année : le deuil périnatal.

Au traumatisme vécu, s'ajoutent les difficultés administratives. Les règles d'état civil diffèrent selon qu'un enfant décédé à la naissance est né vivant et viable, ou pas.
Dans le premier cas, l'enfant est inscrit sur le livret de famille. Dans le second cas, l'officier de d'état civil établit un acte d'enfant sans vie. L'enfant est alors inscrit sur le livret de famille ; un prénom peut lui être donné mais aucun nom de famille ni aucun lien de filiation ne peut être établi.

A leur douleur, les parents endeuillés font part de leur incompréhension vis à vis d'une non reconnaissance de leur enfant.

Mais ils insistent avant tout sur la nécessité de pouvoir désigner leur état. Ils soulignent la violence de ne pas pouvoir nommer la perte de leur enfant, et sur l'importance du choix d'un nom officiel définissant leur situation de deuil de parents suite au décès de leur enfant.

À ce jour, aucun mot n'existe pour évoquer la perte d'un enfant et le mot « parange » semble faire un consensus et être adapté à un parent ayant perdu un bébé, au même titre que le mot « veuf » pour une personne ayant perdu son conjoint et « orphelin » pour un enfant ayant perdu ses parents.

Le « parange » serait le parent d'un ange, d'un bébé mort.

Cette situation est vécue par ses parents comme une injustice et une non reconnaissance de leur douleur et de leur détresse.

Aussi, elle demande au Gouvernement que le mot « parange » puisse faire son entrée dans le dictionnaire afin de donner ainsi une visibilité sociale à ces familles endeuillées.


- page 1564

Transmise au Ministère de la santé et de la prévention


La question est caduque

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