Question de Mme FÉRAT Françoise (Marne - UC) publiée le 11/03/2021

Mme Françoise Férat interroge M. le ministre des solidarités et de la santé sur la complémentarité avec les réseaux existants d'aide alimentaire pour la mise en œuvre du chèque alimentaire.

Le Président de la République a souhaité appliquer la proposition de la convention citoyenne sur le climat portant sur la mise en place d'un chèque alimentaire pour les plus démunis à utiliser dans les associations pour le maintien d'une agriculture paysanne (AMAP) ou pour les produits issus de l'agriculture biologique.
Les associations d'aide alimentaire existantes maîtrisent l'organisation logistique, la mobilisation des bénévoles, la gestion des denrées alimentaires et la collecte de celles-ci.
Elle estime qu'une complémentarité doit être trouvée pour la mise en place de ce chèque alimentaire avec les actions d'aide alimentaire. Ces dernières permettent un accompagnement et une inclusion sociale auprès des personnes accueillies.

Elle lui demande quelles sont les modalités de mise en œuvre envisagées par le Gouvernement.

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Réponse du Ministère des solidarités et de la santé publiée le 08/07/2021

La Convention citoyenne pour le climat a appelé de ses vœux la création d'un chèque alimentaire et le président de la République a demandé au Gouvernement de travailler à la concrétisation de cette recommandation. Le ministre des solidarités et de la santé souhaite dans un premier temps remercier les associations pour les contributions qu'elles apportent à la réflexion conduite par les pouvoirs publics autour de l'élaboration du chèque alimentaire. Ces contributions témoignent d'une connaissance fine des publics ciblés par la mesure, indispensable au bon déploiement du dispositif dans les territoires. Les services du ministère de la santé et des solidarités sont pleinement mobilisés aux côtés de ceux des ministères chargés de l'agriculture et de l'alimentation, de la transition écologique et de l'économie et des finances, pour que soit déployée cette mesure ambitieuse, qui doit répondre à un triple impératif : celui de soutenir l'accès des plus précaires à une alimentation de qualité, celui de développer le secteur de l'agriculture biologique et des circuits courts, et celui d'obtenir des résultats significatifs en matière de réduction de nos émissions de gaz à effet de serre. Les différentes propositions jusqu'ici formulées font l'objet d'une discussion approfondie qui a vocation à identifier les éventuelles contraintes financières, juridiques et opérationnelles associées au déploiement de la mesure, au regard notamment des objectifs qui y sont assortis. Quelle que soit la forme concrète que prendra le chèque alimentaire, elle ne saurait se substituer à l'action indispensable menée jour après jour par les associations, et qui continuera de bénéficier dans les années qui viennent d'un soutien résolu à la fois de la part de l'Union européenne, de l'Etat, et n'en doutons pas, des collectivités territoriales. C'est bien un dispositif complémentaire à l'action associative qui sera proposé.

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