Question de M. MOUILLER Philippe (Deux-Sèvres - Les Républicains) publiée le 25/03/2021

M. Philippe Mouiller attire l'attention de M. le ministre des solidarités et de la santé sur la nécessité d'accorder une priorité de vaccination contre le Covid-19 aux personnes porteuses d'une déficience intellectuelle et à leurs aidants familiaux. Actuellement, seules les personnes vivant en foyer d'accueil médicalisé (FAM) et dans les maisons d'accueil spécialisées (MAS) sont éligibles à la vaccination. Or, certains adultes avec déficience intellectuelle vivent dans les foyers de vie non médicalisés, dans des instituts médico-éducatifs (IME), au domicile de leurs parents ou dans un logement indépendant. Même sans vivre en collectivité, ces personnes sont davantage vulnérables en ce qu'elles peuvent avoir des difficultés à respecter les gestes barrières, à reconnaître et exprimer leurs symptômes. Elles peuvent ne pas être en mesure d'être testées faute d'accepter l'introduction d'un écouvillon dans leur nez, d'être capables de cracher ou d'avoir accès à un test salivaire puisqu'il n'y a pas de liste des lieux où il est possible de bénéficier d'un test salivaire. Elles peuvent ne pas être en mesure de coopérer aux soins si elles sont hospitalisées. Elles peuvent être refusées par des hôpitaux ou ne pas être admises en réanimation. Pour ces raisons, il est urgent d'inclure dans la liste des pathologies à très haut risque la déficience mentale quelle qu'en soit l'origine. De plus, les professionnels de l'aide à domicile et les salariés du particulier employeur intervenant auprès de personnes âgées ou handicapées vulnérables bénéficient d'une priorité de vaccination quel que soit leur âge. Or, les aidants familiaux n'en bénéficient pas alors que les personnes handicapées en sont dépendantes pour les actes essentiels de la vie courante ou pour des besoins de surveillance. L'hospitalisation éventuelle de l'aidant est un drame puisqu'il est quasiment impossible de trouver au pied levé une solution de « relayage ». Pire s'il vient à décéder. Et même si l'aidant contracte un covid long, cela obère sa capacité à s'occuper de son proche handicapé pendant des mois, voire des années. Il lui demande s'il entend prendre des mesures afin de répondre aux attentes des personnes déficientes intellectuellement et à leurs aidants familiaux.

- page 1905

Transmise au Ministère de la santé et de la prévention


La question est caduque

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