Question de Mme BORCHIO FONTIMP Alexandra (Alpes-Maritimes - Les Républicains) publiée le 18/02/2021

Mme Alexandra Borchio Fontimp attire l'attention de Mme la ministre de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation sur les conséquences de la réforme des études de santé issue de la loi n° 2019-774 du 24 juillet 2019 relative à l'organisation et à la transformation du système de santé. La colère monte et commence à se faire entendre, étudiants et parents ne supportant plus l'iniquité qui en découle.

Cours en distanciel, rupture du lien social, perte de contact humain… Autant de difficultés qu'il serait souhaitable de leur éviter. Pourtant, à côté de cette tragédie estudiantine générale, les étudiantes et étudiants inscrits en parcours d'accès santé spécifique (PASS) et licence option accès santé (LAS) connaissent des inquiétudes propres à leur formation.
Les promesses de cette réforme que sont la réduction du taux d'échec des étudiants primants, la mise en place de modalités de réorientation facilités en cas d'échec ou encore l'amélioration de leur qualité de vie et de leur bien-être ne sont pas respectées. Pire encore, en pratique, c'est tout le contraire qui est en train de se produire.
Pour ce qui est du numerus apertus, censé être l'outil de lutte privilégié contre les déserts médicaux, des interrogations émergent. Année de cohabitation entre ancien et nouveau système, les éléments dispensés par le dossier législatif de la loi précitée avaient pourtant prévus cette situation.
Dans le département des Alpes-Maritimes, à Nice plus précisément, le numerus clausus annoncé accorde 182 places aux étudiants redoublants dont le nombre s'élève à 388, ne laissant ainsi que 125 places pour les primants pour 1 274 étudiants inscrits. Où est l'égalité ? Où est l'équité ? Ni étudiants, ni parents, ni même enseignants ne les perçoivent.
Alors que le ministère de l'enseignement supérieur communique avec fierté sur le nombre exponentiel d'inscriptions en faculté de médecine, près de 200 étudiants supplémentaires inscrits en 1ère année cette année à Nice, il se garde bien de préciser que les capacités d'accueil, elles, n'ont pas changé. Pourquoi accueillir lorsqu'on sait qu'on ne peut pas accompagner ? Pourquoi faire miroiter à notre jeunesse la réalisation de leur rêve d'enfant lorsque les moyens proposés sont en deçà des moyens indispensables ? Alors que le numerus apertus permet aux facultés de médecine de fixer un nombre d'admission en 2ème année en fonction des besoins territoriaux. Les provinces, contrairement à Paris qui a vu sa capacité d'accueil augmenté, souffrent de l'absence de médecins dans certaines parties reculées et ne bénéficient pourtant pas des mêmes moyens financiers alloués. Où est l'égalité ? Où est l'équité ? À nouveau, ce sont les mêmes questions qui se posent.

Afin que cette équité ne soit pas qu'un simple mirage, elle lui demande une augmentation de 33 % de la capacité d'accueil en 2ème année pour atteindre le nombre de 220 places pour la faculté de médecine de Nice. De surcroît, le contexte sanitaire actuel ne permet pas une application sereine et légitime du dispositif prévu en cas d'échec. Elle souhaite ainsi que celui-ci soit revu et adapté à cette période anxiogène.

- page 1090

Transmise au Ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche


La question est caduque

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