Question de Mme COHEN Laurence (Val-de-Marne - CRCE) publiée le 11/02/2021

Mme Laurence Cohen interroge M. le ministre des solidarités et de la santé sur les conditions de travail des praticiens hospitaliers et sur l'attractivité de cette profession.
En effet, la situation était déjà très difficile dans les hôpitaux publics avant la crise sanitaire mais elle s'est encore dégradée depuis près d'un an. Les soignants sont épuisés et beaucoup songent à démissionner.

Face à leur désarroi et pour tenir compte de leur mobilisation, un Ségur de la santé a été organisé en juin 2020. 33 mesures ont été annoncées, notamment en faveur des praticiens hospitaliers : la suppression des trois premiers échelons en début de carrière et la création de trois échelons supplémentaires en fin de carrière ; l'indemnité de service public exclusif revalorisée à 1 010 € bruts par mois pour tous les médecins qui ont fait le choix de l'hôpital public.

Malheureusement, ces mesures ne satisfont pas les professionnels concernés.
Si la suppression des trois premiers échelons est un point positif pour les jeunes médecins qui débutent leur carrière, ce dispositif s'avère pénalisant pour les médecins plus expérimentés, qui perdent 4 années de bénéfice au titre de l'ancienneté. Ces praticiens toutes disciplines confondues, qui sont en première ligne dans la gestion de la crise Covid 19, se sentent dévalorisés et discriminés alors même que leur expérience devrait être reconnue.
Cette existence de deux grilles salariales différentes, pour un travail identique, ne permet pas d'apporter de la sérénité dans un corps de métier en pleine souffrance.
De même, l'indemnité de service public exclusif apparait insuffisamment revaloriser pour compenser la concurrence avec le privé et éviter une fuite des médecins.
Aussi, elle lui demande s'il entend reprendre le dialogue et les négociations afin de répondre aux attentes des praticiens hospitaliers, qui estiment que les mesures du Ségur produisent au final des effets pervers dans les services et ne permettent en rien d'améliorer leurs conditions de travail.

- page 902

Transmise au Ministère de la santé et de la prévention


La question est caduque

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