Question de Mme GRÉAUME Michelle (Nord - CRCE) publiée le 11/02/2021

Mme Michelle Gréaume appelle l'attention de M. le ministre des solidarités et de la santé sur la difficulté d'accès aux traitements innovants pour les patientes souffrant de cancer du sein de type triple négatif.

Ce type de cancer particulièrement agressif, synonyme de mauvais pronostic, représente un cas de cancer du sein sur cinq et touche principalement des femmes de moins de 40 ans sans antécédent, rendant son dépistage plus difficile.
30 % de ces cancers vont métastaser dans les 3 ans suivant l'annonce du diagnostic. La conséquence est un taux de survie à 5 ans qui chute de 80 % à 20 % en comparaison aux stades localisés.

Les patientes sont nombreuses à se tourner vers les traitements proposés à l'étranger, en Allemagne ou au Canada, à leurs frais. Les cagnottes en ligne pour financer ces voyages et ces traitements se multiplient au profit de ces patientes, qui seraient condamnées sans cela.

Début septembre, une vague d'espoir touche celles qui se surnomment les « Triplettes », alors que l'agence nationale de sécurité du médicament a autorisé temporairement deux nouveaux traitements destinés notamment aux patientes souffrant de certains cancers qui se soignent mal. Douche froide lorsqu'elles apprennent que ces traitements innovants ne sont accessibles qu'aux femmes n'ayant pas encore bénéficié de traitement par chimiothérapie.

La solidarité d'un réseau, la générosité d'un groupe, n'ont pas vocation à remplacer notre système de sécurité sociale. Pour sauver ces jeunes femmes, pour assurer la guérison de ces mères de famille, il est nécessaire qu'elles puissent bénéficier, dans notre pays et sans frais supplémentaires, de solutions alternatives aux traitements traditionnels, dans le cadre d'une prise en charge en affection de longue durée.

Elle lui demande donc que l'accès aux traitements innovants pour les patientes atteintes d'un cancer du sein triple négatif, assorti d'une prise en charge à 100 %, soit permis .

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Transmise au Ministère de la santé et de la prévention


La question est caduque

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