Question de M. DÉTRAIGNE Yves (Marne - UC) publiée le 11/02/2021

M. Yves Détraigne souhaite appeler l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports sur le choix de son ministère de supprimer 1 800 emplois d'enseignants dans le second degré pour les transformer en 1847 équivalents de poste en heures supplémentaires à la rentrée de septembre prochain.
Les conséquences vont être nombreuses alors que le nombre d'élèves est annoncé en hausse dans la plupart des établissements…
Des postes d'enseignants vont devoir être supprimés dans certaines disciplines ce qui obligera les professeurs restants à assurer un nombre élevé d'heures supplémentaires.
Le nombre d'élèves par classe va augmenter et les emplois du temps des élèves vont en pâtir, avec davantage d'heures de permanences et des journées à rallonge ponctuées d'heures sans cours.
Les travaux en demi-groupe (par exemple en langues vivantes ou en sciences), qui nécessitent de coordonner plusieurs classes/enseignants sur une même plage horaire vont être plus compliqués à organiser.
Outre des conditions de travail encore dégradées pour les enseignants, cette décision va pénaliser lourdement les élèves alors que, depuis une année déjà, la pandémie les contraint à suivre une scolarité compliquée (cours à distance, fermeture des établissements, suppression d'examen…). Elle a renforcé les difficultés, creusé les inégalités d'accès à l'école et accentué le décrochage scolaire.
Les élèves, tout comme leurs enseignants, méritant d'envisager une année apaisée, il lui demande de revenir sur ces suppressions de postes pour la rentrée scolaire de septembre 2021.

- page 872

Transmise au Ministère de l'éducation nationale et de la jeunesse


La question est caduque

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