Question de Mme BONNEFOY Nicole (Charente - SER) publiée le 04/02/2021

Mme Nicole Bonnefoy attire l'attention de M. le ministre des solidarités et de la santé sur le manque de vaccins anti- Covid-19 en Charente et la saturation des centres de vaccination.

Suite à des retards de livraison du vaccin Pfizer-BioNTech en Europe, le volume de doses qu'ont obtenu chacun des 16 centres de vaccination de la Charente, a été réduit, environ de moitié, depuis la mi-janvier 2021.

Ce manque de vaccins contre la Covid-19 en Charente a de nombreuses conséquences. Les centres de vaccination de la Charente ont dû rationaliser leur rendez-vous, adapter la cadence de vaccination, stopper la prise de rendez-vous pour s'assurer qu'il reste des doses pour la seconde injection. Les centres de vaccination sont pour toutes ces raisons ouverts moitié moins que prévu.

Avant l'annonce des retards de livraison du vaccin Pfizer-BioNTech, l'autorité régionale de la santé de la Charente prévoyait de fournir le nombre de doses correspondant au nombre de rendez-vous que les centres avaient pris.
Aujourd'hui, elle part du stock total disponible pour affecter un nombre de doses par centre qui conditionne le nombre de rendez-vous délivrés.

De plus, il semblerait que, par manque de moyens et de personnels, les centres de vaccination en Charente aient beaucoup de difficultés à gérer le nombre très important d'appels et le lourd travail d'organisation pour prendre les rendez-vous.

Après les échecs successifs sur les masques et les tests, le manque de vaccins disponibles (seulement 6 880 doses de vaccins en stock dans les établissements de santé en Charente au 23 janvier 2021) nourrit aujourd'hui l'inquiétude légitime des Charentais, notamment des 43 249 personnes de plus de 75 ans (considérées comme prioritaires).

Aussi, elle souhaiterait savoir ce qu'il compte faire pour accélérer la vaccination des Charentais contre la Covid-19 et quelles mesures il compte prendre pour assurer le bon fonctionnement des centres de vaccination.

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Réponse du Ministère des solidarités et de la santé publiée le 01/07/2021

Les collectivités territoriales jouent un rôle décisif dans la campagne vaccinale en raison de leur connaissance des besoins locaux, des ressources humaines et matérielles présentes localement et en raison des moyens dont elles disposent en propre pour déployer des actions efficaces. En termes d'ordre de grandeurs, plus d'un centre de vaccination sur deux est géré par une commune ou bien un établissement public de coopération intercommunale (EPCI). Au début du mois de février 2021, le département de la Charente avait reçu, en cumulé depuis le début de la campagne vaccinale, environ 23k doses (vaccins Pfizer et AstraZeneca). Au début du mois d'avril, en cumulé, ce sont environ 84k doses qui ont été livrées. Depuis le début du mois d'avril 2021, grâce à un approvisionnement renforcé, les agences régionales de santé disposent d'une plus grande visibilité sur les stocks qui sont livrés dans leurs territoires, à un horizon de plusieurs semaines. En raison d'impondérables propres à la production industrielle, les volumes attendus et le calendrier associé sont d'autant moins certains que l'on retient un horizon de temps lointain. Si des dysfonctionnements ont pu apparaitre au début de la campagne de vaccination, notamment en raison des moindres approvisionnements par les laboratoires, cette situation est désormais révolue et l'annulation de rendez-vous doit être la dernière option. Dans les semaines et les mois à venir, la contrainte quant aux volumes de vaccins effectivement livrés sera progressivement levée. De ce fait, les collectivités territoriales opératrices de centres de vaccination connaissent donc mieux et à l'avance les doses qui leur sont livrées et verront par ailleurs les volumes s'accroître substantiellement.

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