Question de M. ROJOUAN Bruno (Allier - Les Républicains-R) publiée le 28/01/2021

M. Bruno Rojouan attire l'attention de M. le ministre des solidarités et de la santé sur la nécessité de sensibiliser les étudiants en médecine à la pratique en zone sous-dense.

Depuis les années 2000, on observe une croissance des zones déficitaires dans l'accès aux soins. Malgré la mise en place d'aides incitant les médecins à s'installer en zone sous-dense, telles que le programme « Wanted » mis en place par le conseil départemental de l'Allier, cette situation perdure.

La réforme du système de santé français « Ma santé 2022, un engagement collectif » concrétisée par la loi n° 2019-774 du 24 juillet 2019 relative à l'organisation et à la transformation du système de santé affichait pour objectif de réduire les zones déficitaires médicalement. Sa mesure phare est notamment la suppression du numerus clausus à la rentrée 2020, les effectifs d'étudiants étant fixés par les universités en accord avec les agences régionales de santé selon les capacités et les besoins des territoires.

Toutefois, la simple augmentation du nombre de médecins n'est pas suffisante en elle-même pour mettre un terme aux déséquilibres territoriaux.

Certaines mesures complémentaires pourraient notamment intervenir au moment des études de médecine : en sensibilisant les étudiants à la médecine générale en zone sous-dense ; en réallouant les places à l'internat dans les spécialités attractives vers les régions ayant des difficultés à attirer des internes ; en incitant fortement à la réalisation de stages dans les territoires nécessiteux ; entre autres.

Aussi, il lui demande donc d'étudier les évolutions possibles dans les études de médecine afin d'apporter une réponse complémentaire à la suppression du Numerus clausus qui, seule, ne permettra pas de réinstaller des médecins dans les zones sous-denses.

- page 515

Transmise au Ministère de la santé et de la prévention


La question est caduque

Page mise à jour le