Question de Mme APOURCEAU-POLY Cathy (Pas-de-Calais - CRCE) publiée le 21/01/2021

Mme Cathy Apourceau-Poly interroge M. le ministre des solidarités et de la santé sur la politique vaccinale mise en œuvre depuis fin décembre 2020. En effet, il semble qu'au-delà des résultats moins bons que ceux de nos voisins européens en termes de vaccinations, de nombreux problèmes logistiques continuent à se poser. À cela s'ajoute la baisse des doses livrées par les laboratoires Pfizer qui est conséquente.
Ainsi, alors même que de nombreux élus, dont l'association des maires ruraux, se sont positionnés pour faciliter la campagne vaccinale, les stocks sont insuffisants quand ce ne sont pas les aiguilles qui ne sont pas adaptées. De grandes villes comme celle de Lille pourraient ouvrir plus que deux centres de vaccinations en renfort du centre hospitalier régional (CHR), mais n'en a pas reçu l'autorisation. De même, le contexte social dans lequel Sanofi licencie des centaines de personnes dont 400 dans le seul pôle recherche interroge : la santé des Français peut elle se satisfaire des appétits financiers des grands groupes ? Que fait l'État quand chaque jour de retard pris induit des vies sacrifiées à venir ?
Ce ne sont pas de points presse dont les restaurateurs, la culture et nos soignants ont besoin, mais bien de sortir au plus vite de cette situation, ce qui passe par la vaccination massive, au plus vite, des Français.

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Réponse du Ministère des solidarités et de la santé publiée le 25/02/2021

L'arrivée du vaccin est un moyen supplémentaire de lutte contre l'épidémie. Il est le fruit de la mobilisation de tous les acteurs mondiaux de la recherche et de la science. La France s'est engagée dans une démarche européenne, cohérente avec des impératifs d'efficacité et de sécurité. La France n'est pas en retard sur le déroulement de sa campagne vaccinale. Au 14 février 2021, près de 3 millions de premières injections ont été réalisées, plaçant la France devant l'Allemagne, l'Italie ou l'Espagne. Cette montée en puissance n'a été possible que grâce à la mobilisation des professionnels de santé, des collectivités territoriales, des préfectures, des agences régionales de santé et de leurs partenaires sur les territoires. La seule contrainte est liée à la disponibilité des doses, en raison de l'allongement des délais de production. L'objectif est de mobiliser tous les laboratoires pharmaceutiques qui sont en mesure de produire ou de conditionner, à grande échelle et sur le sol français et plus largement le territoire européen, les vaccins homologués par les autorités sanitaires pour disposer du plus grand nombre possible de doses dans les délais les plus courts. En plus des deux vaccins dits à ARN Messager, Pfizer-BioNTech et le vaccin Moderna COVID-19 mRNA, la récente autorisation de mise sur le marché du vaccin AstraZeneca Oxford AZD1222 permettra de proposer très rapidement ce vaccin en ville à toute personne de moins de 65 ans, en commençant par celles souffrant de comorbidités. Grâce à son circuit officinal unique en Europe, fort de près de 21 000 pharmacies d'officine qui maille le territoire, et de plus de 60 000 médecins de ville susceptibles de vacciner, la France peut espérer une augmentation rapide du nombre de personnes vaccinées. Outre AstraZeneca Oxford AZD1222, d'autres vaccins tels que ceux de Novavax ou de Janssen pourraient bientôt bénéficier d'une autorisation de mise sur le marché. Grâce à l'augmentation progressive des livraisons de vaccin, 1 million de rendez-vous de premières injections et 800 000 de secondes injections pourront être honorés dans les centres de vaccination pour le mois de mars. Le ministère des solidarités et de la santé, et l'ensemble du Gouvernement mettent tout en œuvre pour garantir dans les meilleures conditions et délais possibles la vaccination de tous les Françaises et Français qui le souhaitent.

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