Question de Mme RAIMOND-PAVERO Isabelle (Indre-et-Loire - Les Républicains) publiée le 21/01/2021

Mme Isabelle Raimond-Pavero attire l'attention de M. le ministre des solidarités et de la santé sur le lipoedème, maladie chronique reconnue par l'organisation mondiale de la santé.

Elle se caractérise par l'accumulation progressive de tissu adipeux sous-cutané sur les membres inférieurs du corps et sur les bras. Elle touche majoritairement les femmes, les hommes pouvant le développer également sur le visage. Les principaux symptômes sont une dysmorphie entre le tronc et les membres exterieurs du corps, une difficulté à perdre du poids malgrè une pratique intense du sport ou des régimes, l'apparition fréquente de bleus au moindre petit coup et enfin et non des moindres : une grande douleur dans les jambes notamment.

Ces oedèmes causent une pression douloureuse et se caractérisent par une sensation de lourdeur, des difficultés de déplacement, de la cellulite récalcitrante mais également des problèmes d'ordre psychologique tels que des troubles du comportement alimentaire.

Cette maladie est aujourd'hui diagnostiquée de façon incomplète et peu fréquente par les médecins. Il existe aujourd'hui peu ou pas de médecins proposant des solutions pour ce syndrôme, alors que nombre de pays ont développé des opérations avec différentes techniques telles que la technique de Wahl. Les différentes pistes de réponse à la maladie sont des drainages manuels, des contentions ou une intervention chirurgicale.

N'étant pas reconnue en France, la prise en charge financière des frais liés à la lutte contre les symptômes du lipoedème n'est pas envisagée. Nombre de patiente ont déposé des dossiers à la MDPH pour une reconnaissance de cette maladie mais la réponse au dossier est loin d'être homogène.

Aussi, elle souhaite alerter le Gouvernement sur cette maladie touchant de nombreuses jeunes femmes, laissées pour compte. Nombreux groupes sur les réseaux sociaux sont le témoignage de cette maladie et de son ampleur. Les conséquences physiques et psychologiques sont à prendre très au serieux, d'autant que cette maladie touche des personnes de tout âge. Elle demande au Gouvernement quelles mesures sont envisagées pour la reconnaissance et le traitement de cette maladie, notamment au niveau de sa prise en charge financière, une opération totale représentant environ de 20 000 à 30 000 euros.

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Transmise au Ministère de la santé et de la prévention


La question est caduque

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