Question de Mme LIENEMANN Marie-Noëlle (Paris - CRCE-R) publiée le 07/01/2021

Mme Marie-Noëlle Lienemann interroge M. le Premier ministre sur les retards constatés dans la mise en œuvre de la stratégie vaccinale anti-Covid de la France.

En effet, tous les pays qui ont autorisé la mise sur le marché de vacovid et entamé une campagne de vaccination, commencent par les personnes les plus vulnérables et les personnels soignants exposés. Il n'existe pas de différences notables de stratégie entre nos principaux voisins et la France. Pourtant, force est de constater qu'après quelques jours la France compte tout juste quelques centaines de personnes vaccinées (contre le Covid) contre plusieurs dizaines voire centaines de milliers de personnes dans d'autres pays.

Elle lui demande donc quelles sont les raisons qui expliquent ce retard évident alors que des centaines de milliers de doses de vaccin sont censées avoir déjà été reçues par notre pays.

Elle lui demande également quelles mesures compte prendre le Gouvernement pour accélérer la vaccination des Français prioritaires concernés. Elle lui demande aussi quelles mesures sont envisagées par le Gouvernement pour permettre la vaccination la plus rapide possible des millions de Français qui le souhaitent.

Enfin, elle lui demande quand le Gouvernement compte consulter le Parlement sur les conditions de la mise en œuvre de la vaccination contre le Covid et plus largement la façon dont il compte poursuivre la lutte contre le Covid.

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Transmise au Ministère des solidarités et de la santé


Réponse du Ministère des solidarités et de la santé publiée le 25/02/2021

L'arrivée du vaccin est un moyen supplémentaire de lutte contre l'épidémie. Il est le fruit de la mobilisation de tous les acteurs mondiaux de la recherche et de la science. La France s'est engagée dans une démarche européenne, cohérente avec des impératifs d'efficacité et de sécurité. La France n'est pas en retard sur le déroulement de sa campagne vaccinale. Au 14 février 2021, près de 3 millions de premières injections ont été réalisées, plaçant la France devant l'Allemagne, l'Italie ou l'Espagne. Cette montée en puissance n'a été possible que grâce à la mobilisation des professionnels de santé, des collectivités territoriales, des préfectures, des agences régionales de santé et de leurs partenaires sur les territoires. La seule contrainte est liée à la disponibilité des doses, en raison de l'allongement des délais de production. L'objectif est de mobiliser tous les laboratoires pharmaceutiques qui sont en mesure de produire ou de conditionner, à grande échelle et sur le sol français et plus largement le territoire européen, les vaccins homologués par les autorités sanitaires pour disposer du plus grand nombre possible de doses dans les délais les plus courts. En plus des deux vaccins dits à ARN Messager, Pfizer-BioNTech et le vaccin Moderna COVID-19 mRNA, la récente autorisation de mise sur le marché du vaccin AstraZeneca Oxford AZD1222 permettra de proposer très rapidement ce vaccin en ville à toute personne de moins de 65 ans, en commençant par celles souffrant de comorbidités. Grâce à son circuit officinal unique en Europe, fort de près de 21 000 pharmacies d'officine qui maille le territoire, et de plus de 60 000 médecins de ville susceptibles de vacciner, la France peut espérer une augmentation rapide du nombre de personnes vaccinées. Outre AstraZeneca Oxford AZD1222, d'autres vaccins tels que ceux de Novavax ou de Janssen pourraient bientôt bénéficier d'une autorisation de mise sur le marché. Grâce à l'augmentation progressive des livraisons de vaccin, 1 million de rendez-vous de premières injections et 800 000 de secondes injections pourront être honorés dans les centres de vaccination pour le mois de mars. Le ministère des solidarités et de la santé, et l'ensemble du Gouvernement mettent tout en œuvre pour garantir dans les meilleures conditions et délais possibles la vaccination de tous les Françaises et Français qui le souhaitent.

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