Question de M. PRIOU Christophe (Loire-Atlantique - Les Républicains) publiée le 13/12/2018

M. Christophe Priou attire l'attention de Mme la ministre des solidarités et de la santé sur les risques potentiels d'un déménagement du centre hospitalier universitaire (CHU) de Nantes sur l'île de Nantes. En effet, l'inondation dramatique de l'hôpital de Carcassonne en octobre 2018 a fait prendre conscience des risques majeurs sécuritaires posés par les constructions en zone inondable. Il s'agit d'un hôpital neuf, construit en 2014. Elle déplorait que cet établissement ait été construit en zone inondable et certains médecins déploraient que les alertes répétées n'aient pas été entendues. Il semblerait, d'après le centre européen de prévention des risques d'inondation (CEPRI), que de très nombreux établissements de santé en France se situent en zone inondable. Le projet de nouveau CHU de Nantes est le regroupement sur l'île de Nantes des établissements de l'Hôtel Dieu et de l'hôpital nord Laënnec. En 2009, un courrier du préfet de Loire-Atlantique au président de Nantes métropole dans le cadre du nouveau PPRI, remarquait que l'île de Nantes était partiellement inondable, mais que la zone envisagée pour le CHU ne l'était pas. Pourtant, aujourd'hui, l'île de Nantes est publiquement reconnue comme inondable. Certaines prescriptions techniques prennent en compte ce risque avec le cuvelage des sous-sols, la surélévation des accès, et l'absence programmée d'appareillages sensibles au-dessous du 1er étage. En cas de crues millénales, Nantes métropole a fait savoir qu'un tiers de la métropole pourrait avoir « les pieds dans l'eau ». De plus, les caractéristiques géologiques du site projeté en bordure de Loire rendent la réalisation de l'ouvrage extrêmement délicate et coûteuse alors que le même projet de regroupement (partiel) des établissements hospitaliers peut être réalisé à moindre coût sur un site de 49 ha, propriété du CHU, tel qu'il avait été prévu initialement et parfaitement adapté. Sachant les risques encourus, il lui demande si elle entend revoir le site d'implantation pour se prémunir contre le risque d'une inondation majeure tout en maîtrisant les coûts d'un tel projet.

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