Question de M. CHAIZE Patrick (Ain - Les Républicains) publiée le 11/10/2018

M. Patrick Chaize appelle l'attention de Mme la ministre des solidarités et de la santé sur l'augmentation inquiétante des prescriptions de psychostimulants chez l'enfant et l'adolescent présentant des troubles déficitaires de l'attention avec ou sans hyperactivité (TDAH).
Le terme « psychostimulant » désigne une substance médicamenteuse qui stimule le système nerveux central, en augmentant ses capacités de vigilance, de contrôle et de concentration. En France, seul le méthylphénidate, qui est un psychostimulant de synthèse, est commercialisé.
Selon les études qui ont été menées, la consommation de psychostimulants aurait fortement augmenté ces dernières années.
Or, les médicaments à base de méthylphénidate auraient une efficacité limitée sur les symptômes, la qualité de vie et le comportement scolaire. Ils exposeraient notamment à des effets indésirables graves cardiovasculaires et neuropsychiques ainsi qu'à des symptômes psychotiques.
Aussi, il lui demande quelles mesures le Gouvernement entend prendre afin d'inciter à une diminution de la consommation de psychostimulants chez l'enfant et l'adolescent.

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Réponse du Ministère des solidarités et de la santé publiée le 20/06/2019

Le méthylphénidate est indiqué chez l'enfant dans le traitement des troubles déficitaires de l'attention avec hyperactivité (TDAH). Ce traitement s'accompagne d'effets indésirables cardiaques, neuro-psychologiques et cardiovasculaires lors d'un usage à long terme pour une efficacité jugée parfois modeste sur les symptômes de l'hyperactivité, de la qualité de vie et du comportement scolaire. Le rapport « Méthylphénidate : données d'utilisation et de sécurité d'emploi en France », publié en 2017 par l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), mentionne en pages 10 et 11 que l'utilisation du méthylphénidate en France restait faible au regard de la prévalence de la maladie et bien inférieure à celle observée dans d'autres pays européens dont le Royaume-Uni, La Norvège, la Suède et le Danemark. La consommation de méthylphénidate est très encadrée en France. Elle est néanmoins en croissance. Dans ces conditions et consciente des inquiétudes qui persistent sur la santé des enfants traités à long terme et du recours croissant à ce traitement, la ministre des solidarités et de la santé sollicite l'ANSM pour disposer d'un état des lieux actualisé et des actions mises en œuvre.

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