Question de M. PELLEVAT Cyril (Haute-Savoie - Les Républicains) publiée le 26/07/2018

M. Cyril Pellevat attire l'attention de Mme la ministre des solidarités et de la santé sur la présence de perturbateurs endocriniens dans les préservatifs.

Les préoccupations liées aux perturbateurs endocriniens ont émergé ces dernières années. Ces composants chimiques et toxiques ont d'abord été associés à des problématiques environnementales, et touchent à présent à des questions de santé publique, plus particulièrement de santé féminine.

Après le documentaire « Tampon, notre ennemi intime » produit par France 5, les dispositifs intimes ont été vivement pointés du doigts, le danger étant qu'ils possèdent des perturbateurs endocriniens ayant la capacité d'interférer avec le fonctionnement du système hormonal féminin.

Aujourd'hui, c'est le préservatif qui est ajouté aux bancs des accusés, menaçant la santé des femmes mais aussi celle des hommes. En France, si les cosmétiques et les aliments ont l'obligation d'afficher leurs composants, ce n'est pas le cas pour les préservatifs. Ne pas susciter la méfiance du consommateur vis-à-vis des contraceptifs fait partie des raisons invoquées, le préservatif restant un moyen fondamental de diminuer le risque de transmission du Sida et de maladies sexuellement transmissibles.

Pourtant, la présence de perturbateurs endocriniens a été détectée parmi les composants des préservatifs, suite à une analyse scientifique sérieuse publiée par le site Le Lanceur, en janvier 2017. Parmi eux, le cyclotrisiloxane, une molécule « toxique pour la fertilité, bio-accumulable [elle s'accumule dans le corps] et persistante dans l'environnement », d'après la chimiste experte en santé environnementale qui a participé à l'étude.

Ainsi, pour des questions de prévention, il lui demande si elle juge opportun d'imposer une modification de la politique de confidentialité des marques de préservatifs, puisque la prévention des maladies passe également par une transparence de la composition des produits.

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Transmise au Ministère des solidarités et de la santé


La question est caduque

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