Question de M. ANTISTE Maurice (Martinique - SOCR) publiée le 14/06/2018

M. Maurice Antiste attire l'attention de Mme la ministre des solidarités et de la santé sur la problématique du secourisme d'urgence dans les zones enclavées et insulaires.

En Martinique et en Guadeloupe, de nombreuses personnes décédées des suites d'une crise cardiaque auraient vraisemblablement pu être sauvées si elles avaient pu bénéficier à temps des premiers secours. Or, l'enclavement de certaines zones implique une réduction très forte des chances de survie de la victime dans la mesure où les secours (service d'aide médicale urgente - SAMU et pompiers) mettent beaucoup de temps à arriver sur place.

Les agents de police municipale, présents sur le territoire communal, auraient la possibilité de se rendre très rapidement sur les lieux et d'intervenir soit par des techniques manuelles, soit à l'aide de matériels adaptés (comme un défibrillateur semi-automatique) afin de prodiguer les premiers secours, dans l'attente de l'intervention d'un médecin spécialiste.

De même, en cas de catastrophe naturelle (type tempête ou ouragan, très fréquents dans la zone des Caraïbes), ou d'un événement grave impliquant plusieurs victimes, le concours de ces agents pourrait être utile dans la mise en place du dispositif de secours pour leur prise en charge. Cela impliquerait un véritable volet de formation aux premiers secours dans le cadre de la formation initiale des policiers municipaux, qui aille au-delà du module intitulé « sauveteur secouriste du travail ». Pour les agents déjà en poste, cette formation pourrait avoir lieu lors des sessions de recyclage annuelles. Pour cela, les agents devraient être dotés de matériels adéquats leur permettant d'effectuer cette mission de prompt secours.

Il souhaite donc savoir si le Gouvernement entend remédier à cette situation, notamment par le biais d'une évolution des dispositions de l'article L. 511-1 du code de la sécurité intérieure, relatif aux prérogatives des agents de police municipale.

En outre, il lui paraîtrait souhaitable de formaliser et de généraliser la formation du grand public aux gestes de premiers secours (PSC1) comme lui-même l'avait institué gratuitement en Martinique dans la ville du François dont il était le maire, et ce avec grand succès. L'objectif était : un secouriste dans chaque famille.

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Transmise au Ministère de l'intérieur


La question est caduque

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