Question de Mme MALET Viviane (La Réunion - Les Républicains) publiée le 12/04/2018

Mme Viviane Malet appelle l'attention de Mme la ministre des solidarités et de la santé sur l'épidémie de dengue qui sévit actuellement sur l'île de La Réunion et qui prend une grande ampleur.

Le 27 mars 2018 le préfet de La Réunion, en concertation avec le directeur général de l'agence régionale de santé océan Indien, a décidé d'activer le niveau 3 du dispositif spécifique d'organisation de la réponse de sécurité civile (ORSEC) de lutte contre les arboviroses.

En effet, au 1er avril 2018, le nombre total de cas autochtones de dengue s'élevait à 755. Or, plus le nombre de cas augmente et plus le risque de formes graves augmente.

Face à l'absence de thérapies contre la dengue, il faudrait mettre en place des moyens efficaces de lutte contre la prolifération des moustiques pour éviter le risque d'endémie ; aussi, elle la prie de lui indiquer les mesures qu'elle entend prendre pour répondre à ces préoccupations.

- page 1713


Réponse du Ministère des solidarités et de la santé publiée le 19/07/2018

Le Gouvernement et l'ensemble des acteurs de la lutte contre les arboviroses sont fortement mobilisés depuis le début de l'épidémie de dengue. Les équipes de lutte anti vectorielle (LAV) de l'agence régionale de santé (ARS) Océan Indien ont été renforcées par des effectifs de métropole et de Mayotte. Sous l'égide du préfet, les pompiers ont également été mobilisés et des actions sont en cours en vue d'une mobilisation du Régiment du Service Militaire Adapté (RSMA) et du recours au service civique. Grâce à ces renforts, 29 000 maisons ont pu être visitées depuis le début de l'épidémie (dont 1 870 au cours de la semaine du 11 au 15 juin) et plus de 14 500 ont fait l'objet d'un traitement insecticide péri-domiciliaire. L'agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (ANSES) a été saisie au sujet de la stratégie de LAV à mettre en place pendant l'hiver austral puis à partir de septembre, période jugée propice à une éventuelle reprise de l'épidémie. L'ARS et la préfecture réalisent des actions de communication et des actions de prévention sont régulièrement mises en œuvre auprès de la population notamment pour la sensibiliser sur les actions individuelles qui contribuent à limiter la prolifération des moustiques. L'Agence nationale de santé publique assure la surveillance épidémiologique de l'épidémie. Peu de cas de dengue sévère ont été répertoriés et 81 personnes ont été hospitalisées depuis le début de l'épidémie. Aucune tension hospitalière n'est signalée à ce jour, les services de santé sont en mesure d'assurer la prise en charge des patients. Un financement exceptionnel a été débloqué pour mettre à disposition des personnes virémiques et de leur entourage des répulsifs à titre gracieux. La situation est suivie au niveau national par le centre opérationnel de régulation et de réponse aux urgences sanitaires et sociales (CORRUSS) du ministère de la santé.

- page 3640

Page mise à jour le