Question de M. KAROUTCHI Roger (Hauts-de-Seine - Les Républicains) publiée le 12/04/2018

M. Roger Karoutchi attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale quant à l'impact de la grève des cheminots sur les épreuves du baccalauréat 2018.

Plusieurs syndicats de cheminots ont appelé à une « grève perlée » de longue durée, commençant le 2 avril et devant se terminer, à priori le 28 juin 2018. Sans présumer du suivi d'une telle grève étalée sur 3 mois, les déclarations syndicales quant aux dates de blocages laissent apparaître une grève effective les 18 et 22 juin. Or, ces deux dates interviennent en début et en fin de semaine du passage des épreuves du baccalauréat 2018.

Si ses grèves sont aussi dures que celles de ces derniers jours, les lycéens désirant passer leurs épreuves seront grandement impactés et vraisemblablement pénalisés par ces blocages, amenuisant ainsi considérablement leur chance de passer cet examen crucial dans des conditions sereines.

Il paraîtrait utile que le Gouvernement négocie avec les organisations syndicales des cheminots, et dans l'intérêt des jeunes lycéens, un décalage de ces deux dates de grève pour permettre à ces étudiants de passer leur baccalauréat dans les meilleures conditions possibles.

De fait, il souhaite interroger Monsieur le Ministre sur les mesures qui seront prises pour garantir aux lycéens, dans ce contexte de tension sociale, les meilleures conditions de passage de l'examen du baccalauréat pour cette édition 2018.

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Transmise au Ministère de l'éducation nationale et de la jeunesse


Réponse du Ministère de l'éducation nationale et de la jeunesse publiée le 06/12/2018

Afin d'anticiper au mieux les impacts éventuels d'incidents techniques ou de mouvement de grèves sur le déroulement des épreuves du baccalauréat, des modalités d'échange entre les académies et les responsables locaux des différentes lignes SNCF sont mises en place chaque année. Ces échanges permettent d'identifier en amont, les zones où l'accès aux centres d'épreuves pourrait être rendu difficile. En conséquence, ce ne sont pas les seules journées des 18 et 22 juin 2018 qui ont fait l'objet d'une veille particulière mais bien l'ensemble de la semaine des épreuves des baccalauréats général, technologique et professionnel, les journées de reprise de service pouvant, parfois, être aussi perturbées que les jours de grève. Ce dispositif spécifique vient compléter une organisation qui privilégie la proximité des centres d'examens au bénéfice des candidats et qui constitue donc un degré de sécurité supplémentaire en cas de mouvement de grève. Il n'en demeure pas moins que selon l'intensité de la mobilisation et les contextes locaux, des candidats ont pu se trouver en difficultés pour accéder à leurs centres d'examens. En conséquence, des consignes spécifiques ont été transmises à toutes les académies pour rappeler que les candidats en retard seront autorisés à composer jusqu'à une heure après le début normal des épreuves.

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