Question de M. MOUILLER Philippe (Deux-Sèvres - Les Républicains) publiée le 05/04/2018

M. Philippe Mouiller attire l'attention de Mme la ministre des solidarités et de la santé sur la situation de l'accès aux soins en orthophonie.

Les patients rencontrent des difficultés pour accéder aux soins en orthophonie, pour des raisons démographiques.

Dans les établissements de santé, un tiers des postes seraient vacants. Sous-rémunérés, les postes manquent d'attractivité et sont délaissés.

Les patients, même ceux dans les situations les plus graves, ne peuvent être soignés, pour des soins urgents concernant le langage et la déglutition.

Les cabinets libéraux, vers lesquels les établissements de santé orientent les patients, ne peuvent pas répondre à un afflux supplémentaire, n'arrivant déjà pas à satisfaire les demandes de soins de ville.

La prévention n'est plus possible et les étudiants en orthophonie ont du mal à trouver des lieux de stage.

Il lui demande de bien vouloir lui indiquer les mesures qu'elle entend mettre en place afin de mettre fin à cette situation préjudiciable pour les patients.

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Réponse du Ministère des solidarités et de la santé publiée le 27/09/2018

Les difficultés rencontrées dans l'accès aux soins en orthophonie font l'objet d'une mobilisation du Gouvernement afin de permettre une amélioration de cette situation. Les dernières statistiques connues ont dénombré, au 1er janvier 2017, 25 467 orthophonistes en exercice soit une augmentation de 45 % entre 2007 et 2017. Sur le territoire national, les conséquences sont visibles puisque la densité d'orthophonistes a crû de 26 à 38,2 pour 100 000 habitants. Cette profession fait l'objet d'une régulation quantitative à son entrée en formation dont la détermination découle d'un dialogue mené au niveau local entre les agences régionales de santé qui portent les besoins du système de santé, les universités opératrices de la formation et les conseils régionaux qui définissent les schémas pluriannuels de formations sanitaires à l'échelle de leur territoire. Ce dialogue a permis de prendre en compte au mieux le besoin en professionnels et a conduit à augmenter depuis plusieurs années le nombre de places ouvertes en formation. Ainsi, de 736 places en 2008, cette offre de formation s'est établie à 874 entrées en 2018, soit une hausse de 19 %, répartie au mieux sur le territoire national en fonction des besoins recensés par les acteurs locaux.

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