Question de M. MORISSET Jean-Marie (Deux-Sèvres - Les Républicains) publiée le 08/03/2018

M. Jean-Marie Morisset attire l'attention de Mme la ministre des solidarités et de la santé sur la maladie de Lyme. Cette maladie progresse d'année en année et se répand sur tout le territoire (entre 2015 et 2016, le réseau « sentinelles » estime à 55 000 le nombre de nouveaux cas soit une hausse de 65 %). Fin juin 2017, elle a annoncé des travaux pour l'élaboration d'un protocole national de diagnostic et de soins, s'appuyant sur les données scientifiques internationales disponibles, les recommandations étrangères et les protocoles existants. Les associations qui se battent pour les personnes atteintes de la maladie de Lyme demandent que soit reconnu un niveau de fiabilité insuffisant des tests biologiques de dépistage actuels ; que la forme sévère de la maladie de Lyme, celle qui résiste aux trois à quatre semaines de traitement par antibiotique, soit reconnue comme une affection de longue durée (ALD) à part entière ; que les poursuites contre les médecins traitant des formes sévères de la maladie, en dehors du protocole 2006, soient arrêtées ; qu'un nouveau plan national de diagnostic et de soins traitant de l'ensemble des formes de la maladie y compris la forme sévère soit mis en place. Aussi, il lui demande de bien vouloir lui indiquer la suite qu'elle entendra réserver à ces demandes et de lui faire connaître les avancées concernant l'élaboration d'un protocole national de diagnostic et de soins.

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Réponse du Ministère des solidarités et de la santé publiée le 26/07/2018

En janvier 2017, le ministère chargé de la santé a mis en place un plan de lutte contre la maladie de Lyme et autres maladies transmissibles par les tiques. La Haute autorité de santé a publié des recommandations de bonne pratique clinique permettant à tous les médecins de prendre en charge, de manière harmonisée sur le territoire national, les différentes formes de la maladie. La direction générale de la santé travaille, en lien avec les Agences régionales de santé, à la mise en place de centres spécialisés pour la prise en charge des patients. L'inscription sur la liste des affections de longue durée, est une prérogative de la caisse nationale d'assurance maladie, qui reste particulièrement attentive à la situation des personnes malades. D'une manière générale, tout patient atteint d'une forme grave d'une maladie ou d'une forme évolutive ou invalidante d'une maladie grave, comportant un traitement prolongé d'une durée prévisible supérieure à six mois et une thérapeutique particulièrement coûteuse peut bénéficier de l'exonération du ticket modérateur, au titre d'une ALD dite hors liste.

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