Question de Mme COSTES Josiane (Cantal - RDSE) publiée le 15/03/2018

Mme Josiane Costes attire l'attention de Mme la ministre de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation sur la nécessité de soutenir le développement des pôles universitaires délocalisés.
La présence de campus universitaires délocalisés dans les villes moyennes est en effet vitale pour contribuer au dynamisme de ces territoires, particulièrement pour ceux éloignés des métropoles régionales.
La qualité des formations universitaires proposées est ainsi indispensable pour maintenir et surtout attirer les jeunes talents et la matière grise dans des villes ou des départements qui subissent par ailleurs les conséquences du vieillissement de la population et la déprise démographique.
Les cursus proposés peuvent aussi répondre aux besoins exprimés par des entreprises locales, ce qui assure aux jeunes diplômés de trouver rapidement un emploi.
Dans le Cantal, les 1.300 étudiants post-bac présents dans les antennes universitaires d'Aurillac soutenues financièrement par la communauté d'agglomération, constituent une véritable bouffée d'oxygène pour la population. Leur présence justifie que les collectivités concernées souhaitent développer l'offre de formations afin d'ancrer davantage la présence universitaire sur leur territoire.
Elle souhaiterait donc connaître les intentions du Gouvernement dans ce domaine, et notamment les mesures envisagées pour développer ces antennes universitaires hors des métropoles régionales et accompagner les collectivités territoriales concernées.

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Réponse du Secrétariat d'État auprès du Premier ministre, chargé des personnes handicapées publiée le 20/06/2018

Réponse apportée en séance publique le 19/06/2018

Mme Josiane Costes. Madame la secrétaire d'État, la présence de campus universitaires délocalisés dans les villes moyennes est vitale pour le dynamisme de nos territoires, particulièrement pour ceux qui sont éloignés des grandes métropoles régionales.

Les formations universitaires proposées sont indispensables pour maintenir et attirer la jeunesse et la matière grise dans des villes ou des départements fragilisés par le vieillissement de la population et la déprise démographique.

De plus, les cursus mis en place répondent généralement à des demandes de formation exprimées par les entreprises locales qui éprouvent des difficultés de recrutement, ce qui permet d'assurer des emplois aux jeunes diplômés.

Dans le Cantal, par exemple, les 1 300 étudiants post-bac présents à Aurillac sont une bouffée d'oxygène pour l'agglomération et le département, qui soutiennent financièrement, et de façon substantielle, la délocalisation universitaire.

Les collectivités concernées souhaitent développer l'offre des formations proposées afin de mieux s'adapter encore aux demandes du tissu économique local, qui ne cessent d'évoluer, avec l'objectif d'ancrer plus fortement la présence universitaire dans leur territoire.

Consciente des budgets contraints des universités, je souhaiterais, madame la secrétaire d'État, connaître la position du Gouvernement dans ce domaine, et savoir si des mesures sont envisagées pour maintenir et développer ces antennes universitaires hors des métropoles régionales, car elles sont vitales pour nos territoires.

Mme la présidente. La parole est à Mme la secrétaire d'État chargée des personnes handicapées.

Mme Sophie Cluzel, secrétaire d'État, auprès du Premier ministre, chargée des personnes handicapées. Madame la présidente, mesdames, messieurs les sénateurs, vous voudrez bien excuser ma collègue Frédérique Vidal, retenue par ailleurs, qui m'a chargée de répondre à la question de Mme Costes.

Madame la sénatrice Costes, vous avez raison de rappeler que l'enseignement supérieur n'est pas déconnecté de la vie locale, y compris dans les territoires ruraux.

Le ministère de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation travaille à développer la visibilité des externalités positives générées par la présence d'établissements d'enseignement supérieur dans leur environnement territorial sur les plans tant social qu'économique.

L'université Clermont-Auvergne est ainsi présente sur six sites différents dans la région Auvergne, ce qui permet à cette université de rayonner et de participer à l'animation économique, sociale et culturelle de l'ensemble du territoire régional.

Vous citez Aurillac, mais c'est également le cas de Vichy, dans laquelle le ministère soutient l'ouverture, à la rentrée prochaine, d'un département Information-communication, option journalisme, qui sera doté de 9 postes.

Le ministère soutient également le développement de l'offre d'enseignement supérieur au-delà du périmètre universitaire en Auvergne, avec l'ouverture d'une classe préparatoire B/L au sein du lycée Ambroise-Brugière de Clermont-Ferrand pour la rentrée 2018.

J'espère vous avoir rassurée sur l'enjeu du rayonnement territorial, qui est une vraie source d'innovation pour l'ensemble du territoire.

Mme la présidente. La parole est à Mme Josiane Costes, pour répondre à Mme la secrétaire d'État.

Mme Josiane Costes. Je vous remercie, madame la secrétaire d'État, de ces propos rassurants. Vous comprenez qu'il s'agit d'une question vitale pour nos territoires et leur aménagement. Dans le Cantal, nous sommes éloignés des métropoles et nous avons besoin de ces pôles universitaires, qui apportent de la matière grise et de la jeunesse, répondant ainsi aux besoins des entreprises locales.

Nous craignons toujours de servir de variable d'ajustement en cas de restriction de moyens, ce que nous ne pouvons pas accepter. Je vous remercie donc une nouvelle fois de votre réponse rassurante.

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