Question de M. LENOIR Jean-Claude (Orne - UMP) publiée le 06/11/2014

M. Jean-Claude Lenoir attire l'attention de M. le secrétaire d'État, auprès du Premier ministre, chargé de la réforme de l'État et de la simplification sur les pièces à fournir en vue d'une demande de médaille du travail. Parmi ces pièces figure en particulier le formulaire cerfa n°11796*01 rempli, daté et signé, sur lequel le maire doit formuler un avis motivé. Or, les mairies reçoivent le plus souvent des dossiers incomplets. S'agissant d'une distinction destinée à récompenser l'ancienneté des services effectués par toute personne salariée ou assimilée, les maires s'interrogent en outre sur la pertinence de l'avis qui leur est demandé. Beaucoup s'inquiètent de surcroît que leur avis puisse être communiqué au demandeur. Ces différentes considérations conduisent à s'interroger sur l'opportunité du maintien de l'avis demandé au maire. Dans le contexte actuel de simplification administrative, il lui demande en conséquence s'il ne serait pas envisageable de supprimer l'avis du maire en cas de demande de médaille du travail.

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Transmise au Ministère du travail, de l'emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social


Réponse du Ministère du travail, de l'emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social publiée le 12/03/2015

Les dossiers de candidature pour cette distinction honorifique se font à partir d'un formulaire homologué qui prévoit en effet, sur la page 4, un avis du maire. Cet avis n'est cependant mentionné ni dans le décret n° 84-591 du 4 juillet 1984 relatif à la médaille d'honneur du travail ni dans la circulaire d'application BC 25 du 23 novembre 1984. Les préfets ont reçu délégation, par arrêté du 17 juillet 1984 du ministre chargé du travail, pour instruire les demandes des salariés résidant sur le territoire national et leur attribuer ou non cette décoration. Si celle-ci récompense l'ancienneté des services salariés, elle n'en demeure pas moins une médaille d'honneur. À cet égard, l'avis du maire peut apporter un éclairage pertinent sur les candidatures mais il ne se substitue pas à la décision du préfet. Concernant la procédure de demande, la réglementation en vigueur n'impose pas un cheminement strict du dossier entre le demandeur et l'instance décisionnaire. Cette démarche peut d'ailleurs être entreprise aussi bien par les employés que par les employeurs, certains désirant parfois ménager un effet de surprise aux candidats pour lesquels ils constituent le dossier. De même, il n'existe pas d'obligation réglementaire en matière de communication des avis émis sur les candidatures.

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