Question de M. BOTREL Yannick (Côtes-d'Armor - SOC) publiée le 30/10/2014

M. Yannick Botrel attire l'attention de M. le secrétaire d'État, auprès du ministre de la défense, chargé des anciens combattants et de la mémoire sur l'appellation actuelle de la journée nationale du 8 mai.

En effet, cette dernière, actuellement dénommée officiellement « commémoration de la victoire du 8 mai 1945 » gagnerait sans conteste à un élargissement de son intitulé tel que demandé par plusieurs associations travaillant au quotidien sur le devoir de mémoire.

Le 8 mai 1945 marque indubitablement la victoire alliée durant la Seconde Guerre mondiale. Pour autant, élargir l'objet des célébrations nationales aux nombreux morts pour la France de cette période permettrait de rappeler, notamment aux jeunes générations, le lourd tribut que notre pays et que les pays alliés ont payé pour obtenir cette victoire.

Il l'interroge sur la possibilité d'organiser un débat parlementaire et citoyen sur ce point.

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Transmise au Secrétariat d'État, auprès du ministère de la défense, chargé des anciens combattants et de la mémoire


Réponse du Secrétariat d'État, auprès du ministère de la défense, chargé des anciens combattants et de la mémoire publiée le 08/01/2015

La loi n° 2012-273 du 28 février 2012 a fait du 11 novembre la commémoration de tous les morts pour la France. Ce texte dispose que le 11 novembre, jour anniversaire de l'armistice de 1918 et de commémoration annuelle de la victoire et de la paix, il est rendu hommage à tous les morts pour la France. C'est donc à l'occasion de cette journée que la Nation est invitée à se souvenir de toutes celles et de tous ceux qui, quel que soit le conflit concerné, ont donné leur vie au service de notre pays et ont, de ce fait, mérité cette mention honorifique. Pour autant, cet hommage ne se substitue pas aux autres journées de commémorations nationales. Ainsi, la journée nationale du 8 mai reste bien l'occasion de rendre hommage à toutes les victimes de la Seconde Guerre mondiale, de toutes origines, conditions ou statuts. Sur un plan plus général, le secrétaire d'État chargé des anciens combattants et de la mémoire suit avec une particulière attention les questions liées aux commémorations et à la transmission de la mémoire des grands événements de notre histoire. Il peut être précisé, à cet égard, que les commémorations, qui bien souvent s'appuyaient sur les seules cérémonies, sont de plus en plus intégrées dans des cycles mémoriels nationaux ou internationaux, au cours desquels sont utilisés de nombreux outils de communication tels des reportages télévisés, des films ou des expositions. Le public peut ainsi plus aisément replacer l'événement historique dans son contexte, lui donner une signification et donc en tirer des enseignements. De même, la participation des établissements scolaires aux actions de mémoire, avec la contribution du monde enseignant, permet d'assurer une continuité dans la connaissance des faits, qui est utile sur les plans à la fois historique et commémoratif, et favorise la transmission intergénérationnelle des valeurs défendues par les combattants au cours des conflits auxquels la France a participé.

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