Question de M. LE SCOUARNEC Michel (Morbihan - CRC) publiée le 15/05/2014

M. Michel Le Scouarnec attire l'attention de M. le ministre du travail, de l'emploi et du dialogue social sur les difficultés d'accès à la formation professionnelle. Alors que l'emploi est considéré comme un rempart contre la pauvreté, un nombre croissant de travailleurs indépendants et de salariés fait face à des problèmes financiers et d'exclusion sociale. C'est le cas, par exemple, des femmes moins qualifiées, des ouvrières et employées et de celles et ceux qui occupent des emplois précaires ou à temps partiel. On les appelle « les travailleurs pauvres » et les femmes représentent une part majoritaire de ceux-ci. Ensuite, les personnes en contrats d'insertion, les chômeurs sans qualification et les jeunes qui ont connu de nombreuses périodes d'inactivité rencontrent également de grandes difficultés sur le marché de l'emploi et sont touchés en plus grand nombre par la pauvreté. Il faut aussi évoquer les détenus qui sortent de prison et se retrouvent à la recherche d'un emploi. Le temps de la peine d'emprisonnement pourrait être mis à profit, en permettant aux condamnés de suivre des formations qualifiantes ou des remises à niveau, leur offrant ainsi des conditions plus propices à un nouveau départ ce qui diminuerait les risques de récidives. Tandis que le nombre de « travailleurs pauvres » augmente, et que les chiffres du chômage explosent, l'écart entre les plus riches et les plus précaires ne cesse d'augmenter. La répartition des richesses, la qualité du travail et l'emploi semblent être les variables essentielles d'une amélioration. S'il est vrai que l'accord national interprofessionnel conclu entre les partenaires sociaux le 14 décembre 2013 comporte de nombreuses dispositions prometteuses comme la création d'un compte personnel de formation, mieux financé que l'ancien droit individuel à la formation (DIF), universel et transférable, il ne semble malheureusement pas être assez ciblé vers les personnes les moins formées et les chômeurs de très longue durée. Aucun indicateur n'est prévu afin de fixer des objectifs quantitatifs et qualitatifs pour prendre en compte les publics prioritaires. Face aux conséquences de la crise de 2008 qui a précarisé davantage le marché du travail et à la pauvreté qui gagne du terrain, il lui demande les mesures qu'il envisage pour faciliter l'accès à l'emploi des publics les plus précaires.

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Transmise au Secrétariat d'État, auprès du ministère du travail, de l'emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social, chargé de la formation professionnelle et de l'apprentissage


La question est caduque

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